Le Centre de ressources et d’appui sur le risque requin (CRA) teste un dispositif de recensement des squales autour de La Réunion.
Le CRA teste différents systèmes d’observation et de recensement de la faune marine. Des caméras avec des récipients odorants vont être posées au fond de l’océan. Cela devrait permettre aux experts de recenser les requins.
5 dispositifs de ce type vont être déployés. Des tests ont pour l’instant été réalisés pendant des durées d’une heure en baie de Saint-Paul et au niveau du cône des Roches Noires.
Le CRA teste différents systèmes d’observation et de recensement de la faune marine dans le contexte réunionnais. L’équipe déploie des BRUVS, Baited Remote Underwater Video Stations.
Il s’agit de caméras avec des récipients en forme canettes à trou et odorantes posées au fond de l’océan. Ce sont des techniques qui sont standardisées au niveau mondial.
5 appareils ont été fabriqués dans l’atelier du CRA à la Réunion pour échantillonner et observer sous l’eau c’est-à-dire avoir des yeux sur la présence ou non de ces prédateurs.
Des essais sont réalisés pour une durée d’une heure maximum en baie de St Paul et dans la réserve Marine notamment au niveau du cône des Roches Noires.
Une palangre de GO Pro inventées localement, de 200m de long, avec caméras sont fixées tous les 10 m au fond de l’eau et une autonomie de 4 ou 5 heures.
Le CRA s’inspire de ce qui se fait dans le milieu scientifique partout dans le monde, en lien avec le SAÏAB d’Afrique Du Sud. Dans un rayon limité, le principe est de recruter, dans le champ de la caméra, des prédateurs qui sont sur une zone pour recensement d’espèces sur les requins et les raies.
Il est important d’avoir une connaissance de ce qui se passe sous l’eau pour avoir des indicateurs et ainsi mieux piloter la réduction du risque.
On peut échantillonner toute la faune Sauvage qui passe sur un site donné. Le CRA cherche des indicateurs de présence sur le nombre de requins et la présence de requins de récifs et des informations sur toutes les espèces.
Actuellement, la phase expérimentale a pour but de comparer les BRUVS et les palangres de caméras.
Ces appareils vont permettre de mieux comprendre ce qui se passe pour mettre en œuvre d’autres outils de sécurisation des zones d’activités nautiques.
Les objectifs envisagés sont :
- des actions de prélèvements ciblées,
- de la prévention
- et la communication sur l’observation de fréquentation de sites par les requins potentiellement dangereux identifiés dans le contexte d’augmentation du risque d’attaques à la Réunion.
Ces outils permettront des actions opérationnelles plus précises de réduction du risque.
Un des autres intérêts de cette techniques d’observation est que les indicateurs de présence de requins extraits vont permettre d’évaluer s’il y a une baisse de fréquentation des sites par les requins Bouledogues et Tigres, donc une diminution du risque.
C’est un pas vers la sécurité des usagers de la mer réappropriation des espaces nautiques de plein océan