Nuisances sonores, circulation fortement perturbée et baisse de l’affluence : les commerçants installés dans la rue Général de Gaulle à Saint-Denis sont excédés par cette situation qui dure depuis avril dernier.
Depuis le démarrage du chantier il y a huit mois, les commerces situés dans cette zone du centre-ville accusent une chute de leur activité. Certains d’entre eux redoutent même de devoir fermer leurs magasins.
Sur le visage des commerçants de la rue Général de Gaulle, on pouvait lire ce matin le désespoir et une certaine résignation. Depuis le début des travaux en avril de cette année, les professionnels installés dans ce périmètre ont vu leur chiffre d’affaire amputé de 30% en moyenne.
Le balai des tractopelles occasionne de fait d’importantes nuisances sonores et les modifications de la circulation ont réduit considérablement l’affluence dans ces magasins. En six mois, le pressing qui a pignon sur rue depuis 1953 a accumulé un déficit de 26 000 euros. Pour le patron qui est exaspéré par cette situation, les conséquences de ce chantier seront très négatives pour son entreprise.
Privé d’une grande partie de sa clientèle, le pressing devra se séparer de deux de ses employés dans les jours à venir. Cette mesure qui est loin d’enthousiasmer le responsable du pressing s’avère pourtant inévitable s’il veut maintenir la tête hors de l’eau. Pour tenter de sauver son commerce, il prévoit de déménager.
Même son de cloche chez le fleuriste installé dans la rue Général de Gaulle. Cette enseigne a dû interrompre son activité plusieurs jours du fait des travaux. Le chantier s’achèvera en juillet prochain. Les professionnels sont quant à eux désespérés par ce chantier qu’ils qualifient de "chantier du déficit", et l’absence de compensation financière ne les rassure pas.