Dès ce lundi 11 mars, les consommateurs pourront trouver 80% des 110 produits du bouclier qualité-prix dans les grandes surfaces. La baisse des prix de ce panier Lurel avoisine les 43 euros.
Le bouclier qualité-prix entre en application aujourd’hui dans notre département. Après d’âpres négociations, la liste du panier Lurel a été dévoilée le 28 février pour un coût global de 296 euros, ce qui représente une baisse de 43 euros pour le panier moyen de la ménagère. (cf. Linfo.re : La liste définitive du bouclier qualité-prix).
Les produits locaux mis en avant
Une liste qui répond aux attentes de l’Observatoire des Prix en couvrant six grandes familles de produits : alimentaire, hygiène corporelle, entretien ménager, très jeunes enfants, petits équipements et papeterie. Une liste qui reprend "en grande partie les recommandations de l’Observatoire des Prix", indique Marie-Christine Tizon - présidente de l’Observatoire des Prix et des Revenus (OPR).
Elle rappelle par ailleurs que 46 produits de cette liste proviennent de la production locale, ce qui représente "une réussite pour les producteurs locaux qui ont joué le jeu". Cette liste réunionnaise est la seule de tous les autres départements ultra-marins à intégrer autant de produits locaux.
Repérer les produits du bouclier qualité-prix
80% des produits de cette liste seront disponibles dans les grandes surfaces de plus de 500 mètres carrés dès aujourd’hui. Pour permettre aux clients de les repérer facilement, les distributeurs vont mettre en place une signalétique particulière.
"Il y aura à l’entrée du magasin une affiche avec les montants du bouclier qualité-prix accompagnée du descriptif des produits qui sont dans ce bouclier. Ensuite, dans les rayons, il y aura un ’stop-rayon’ (PLV fixé sur un rayonnage) où il sera marqué ’bouclier qualité-prix’ avec un logo qui sera le même dans les 49 supermarchés et hypermarchés de l’île qui ont l’obligation de mettre en oeuvre ce bouclier qualité-prix", précise Marie-Christine Tizon.
Une nouvelle signalétique qui devrait entrée en vigueur dès ce lundi. En effet, la président de l’OPR indique que les distributeurs avaient "demandé un délai supplémentaire" pour préparer ces nouveaux balisages. Le bouclier qualité-prix aurait dû, en effet, entrer en application dès le 1er mars, mais les distributeurs ont bénéficié de ce temps supplémentaire pour mieux préparer leurs magasins.
Des contrôles réguliers
Comme pour la liste des produits Solidaires, des contrôles réguliers vont être effectués dans les magasins pour s’assurer que les engagements pris sont bien respectés. Forts de l’expérience acquis pour la surveillance des listes précédentes, les agents sont prêts pour leur mission d’inspection.
Ces contrôles vont être effectués "par les agents de la DIECCTE (Direction des Entreprises, de la Concurrence, des la Consommation, du Travail et de l’emploi) appuyés par trois agents contractuels recrutés par l’UDAF".
Marie-Christine Tizon explique que les contrôles ne vont sans doute pas commencer tout de suite, mais qu’il y aura des "visites régulières dans les 49 magasins qui doivent participer au dispositif".
Elle ajoute qu’il y a aussi un "système où chaque commerçant doit envoyer tous les mois la liste des produits qu’ils mettent dans le bouclier qualité-prix". Une liste qui sera adressée au préfet avant d’être transmise aux associations des consommateurs et à l’OPR. Un dispositif pour "vérifier que ça correspond à la définition du produit telle qu’elle a été arrêtée et le prix pratiqué" dans les magasins.
Ensuite, Marie-Christine Tizon indique qu’une "commission bouclier qualité-prix" a été mise en place au sein de l’OPR. Cette cellule devrait se réunir "au moins une fois par trimestre" pour un suivi pas à pas de ce nouveau dispositif. Les grandes surfaces qui ne respectent pas ses engagements pourront être sanctionnées par des amendes. Ainsi, l’OPR compte sur ces inspections régulières, mais également sur les consommateurs pour "faire remonter des anomalies".
Après la liste Cospar et la liste des produits Solidaires, ce bouclier qualité-prix se veut pérenne et plus solide pour combattre la cherté de la vie dans les départements d’Outre-Mer. Les consommateurs se sont déjà montrés sceptiques vis à vis de ce nouveau dispositif, mais son efficacité ne pourra être réellement jugé que sur le long terme.
Retrouvez dans le document joint, les précisions de Marie-Christine Tizon - présidente de l’Observatoire des Prix.