Pour la Région, il s’agit de prendre le train de la technologie en marche. Le gouvernement veut démocratiser le haut débit. Didier Robert et Vincent Payet ont réussi à faire venir tous les opérateurs locaux autour d’une table.
Selon le Président de Région : « l’égalité d’accès à internet est bien sûr un dossier prioritaire pour lequel, avec les membres de notre majorité, nous avons pris un engagement formel auprès des Réunionnais, de le voir se concrétiser le plus rapidement possible.
Le déploiement du haut débit, et demain du très haut débit représente un enjeu évident et une clé essentielle du désenclavement de notre île, du développement de notre Région.
Il s’agit pour nous aujourd’hui de traduire de manière concrète une orientation forte aussi du Président de la République qui a annoncé en effet le 9 février dernier sa volonté de faire bénéficier tous les Français du très haut débit d’ici 2025, ceci sur la base des principes affirmés de l’équité territoriale et de la péréquation géographique nationale.
Je tiens aussi à rappeler que les Technologies de l’Information et de la Communication comptent parmi les secteurs stratégiques inscrits dans la LODEOM, un texte voté par le Parlement l’an dernier et qui est aujourd’hui pleinement opérationnel pour nos territoires.
Aujourd’hui cette table ronde marque une première étape. Ce rendez vous est un moment particuliérement important : c’est bien la première fois que l’ensemble des opérateurs participe à une rencontre afin d’échanger, débattre, argumenter. L’objectif est de parvenir, au final, à une solution efficace pour offrir l’internet très haut débit aux familles et aux entreprises ».
Cette volonté de développer le très haut débit dans notre île s’inscrit concrètement dans le plan « France numérique », également dans le cadre de la loi relative à la lutte contre la fraction numérique du 19 décembre dernier.
Les grandes priorités de la Région en faveur du développement numérique selon Didier Robert :
« 1) Il s’agit, de relever le défi de l’égalité des chances, et de ce point de vue, je pense qu’il est d’abord fondamental d’approfondir la couverture numérique du territoire. La mise en place de nos programmes de résorption des zones blanches est la meilleure preuve que les difficultés sont encore devant nous. Nous devons donc nous fixer comme objectif d’obtenir que 100 % des Réunionnais aient accès à l’Internet à haut débit dès cette année puis à Très Haut Débit.
Aujourd’hui, le grand chantier qui s’ouvre, c’est le déploiement de la fibre optique, un projet de longue haleine qui nécessite là encore de rassembler tous les acteurs concernés afin de partager un diagnostic et d’élaborer une stratégie commune d’aménagement numérique. _ Je sais aussi qu’il faut éviter une intervention des collectivités publiques qui serait excessive ou mal calibrée, mais ma conviction, c’est que face à ce projet porteur d’avenir, l’investissement public est non seulement nécessaire, mais aussi totalement légitime. Le développement des TIC est indéniablement une composante de « La Réunion île verte ». Si La Réunion réussit le pari de l’innovation avec les TIC, alors elle réussit le pari de l’équilibre environnemental, de Gerri, du Grenelle de l’environnement.
2) Je souhaite également que toutes les conditions soient réunies pour que puissent émerger, des offres attractives d’accès à Internet à destination de tous les Réunionnais et particulièrement pour les plus modestes. Engagé dans cette démarche d’égalité des chances et plus précisément de soutien à la jeunesse, j’ai aussi souhaité que dès la prochaine rentrée scolaire, tous les lycéens bénéficient gratuitement d’un ordinateur portable. Par ailleurs, il serait, à mes yeux, contraire aux valeurs de la République que les bienfaits de l’économie numérique, notamment dans le domaine de l’E-administration, du télétravail, de la télé-santé, de l’enseignement à distance, de la culture, soient accordés uniquement à certains et refusés à d’autres.
3) Ces investissements, et nous en sommes tous conscients aussi, ne vaudront qu’à la condition de réussir aussi le désenclavement numérique de La Réunion. Dans cette perspective, nos échanges et nos discussions devront évidemment être une source d’inspiration pour la résolution de cette question fondamentale.
Beaucoup a déjà été fait avec le câble Safe notamment mais en même temps, nous avons une marge de progression considérable. Je souhaite que nous soyons sur ce chantier aussi très innovant ».
Une instance de concertation a été officiellement installée hier. Le prochain rendez-vous aura lieu dans les trois prochains mois avec la présentation des différentes solutions proposées par un bureau d’études. Sera alors défini un schéma directeur régional opérationnel.