Les magistrats, en grève depuis la semaine dernière, réclament régulièrement des moyens supplémentaires. Au bureau d’ordre pénal du tribunal de Champ Fleuri, les quelques employés croulent sous les dossiers. Dans ce bureau qui reçoit les plaintes adressées au procureur, 35.000 nouvelles procédures arrivent tous les ans.
En grève depuis plus d’une semaine, en réaction aux propos de Nicolas Sarkozy sur le dossier de l’affaire Laetitia, les magistrats estiment qu’ils ne disposent pas de moyens et d’effectifs suffisants.
Le bureau d’ordre pénal du tribunal de Champ-Fleuri est un exemple édifiant de ce manque de moyens alloués à la justice.
Première étape obligatoire de toute procédure judiciaire, ce bureau enregistre 35.000 plaintes par an. Pour gérer ces dossiers qui s’entassent, les employés du tribunal sont entre 3 et 6 personnes.
Contraints de traiter uniquement les dossiers urgents, c’est à dire ceux concernant les atteintes à la personne, les quelques employés voient les dossiers s’accumuler. Le plus vieux date de septembre 2008. Première conséquence de ce manque d’effectifs des délais sans cesse rallongés.
Une inspection de la direction des services judiciaires, qui avait visité le tribunal de grande instance il y a trois ans, avait conclu à l’époque qu’il manquait entre 13 et 19 employés. Actuellement, les effectifs sont restés les mêmes.
Suite à leur assemblée générale de ce matin, qui s’est achevée à 13h, les magistrats ont voté la reprise des audiences.