Mickaël Rougemont est le premier agriculteur à faire pousser de la canne à 950 mètres d’altitude, dans son terrain de la Plaine des Palmistes. Pour ce travailleur de la terre, l’avenir de la canne passe par l’instauration de cultures dans des endroits inattendus.
Depuis 1996, Mickael Rougemont, 56 ans, tient une exploitation à la Plaine des Palmistes. Eleveur de bovins laitiers à l’origine, il connaît quelques coups durs. En 2005, les 154 vaches de son cheptel sont décimées par une grave maladie. L’agriculteur tente alors une première reconversion dans l’élevage de cabris. Mais cette première tentative s’avère difficile, car l’éleveur ne trouve plus de quoi alimenter ses bêtes.
Récemment, le quinquagénaire sa donc décidé de se lancer dans une nouvelle aventure. Sur son terrain, à 950 mètres d’altitude, il plante cinq variétés de canne différentes sur une parcelle de 1500 mètres carrés. Ce premier test est une véritable réussite. Etonnamment, les cannes s’épanouissent dans ce climat humide et frais. La première récolte prouve ce succès. Sur une tonne de canne, l’agriculteur récupère 140 kilos de sucre, une quantité impressionnante. Un test très concluant donc qui encourage l’agriculteur a persévéré dans cette expérience.
Sur son exploitation de 30 hectares, il réserve 10 hectares à la culture de la canne. Mais aujourd’hui, des subventions semblent nécessaires pour poursuivre cette initiative.
L’agriculteur demande des aides à la société spécialisé dans la production de sucre Tereos à hauteur de 2000 euros par hectare. Le président de la Chambre d’Agriculture Jean-Yves Minatchy, réclame que les collectivités financent l’ensemble des boutures nécessaires à la plantation. Pour l’agriculteur, le développement de la culture de la canne doit passer par ce type d’initiatives. On estime à 7000 hectares, la surface encore en friche qui pourrait être consacrée à ce type de culture. De l’espace disponible parfois situé dans des coins plutôt inattendus comme la Plaine des Palmistes.