Toujours rien pour les ex-salariés de l’Arast qui attendent le versement de leurs indemnités depuis des semaines. Depuis maintenant dix jours, ils occupent le hall du conseil général. La situation reste floue et les manifestants plus déterminés que jamais pour obtenir leur dû.
Depuis le 27 novembre, les anciens salariés de l’Arast n’ont rien perçu pour leur travail accompli. Dans l’attente du versement de leur salaire du mois de décembre et des indemnités relatives à leur solde tout compte, ils restent mobilisés et plus déterminés que jamais.
Depuis dix jours, les ex-salariés de l’Arast occupent le Hall du Département et neuf d’entre eux ont entamé une grève de la faim.
Malgré la promesse de la présidente du conseil général Nassimah Dindar portant sur le versement d’une aide d’urgence de 1000 euros, les anciens salariés de l’Arast n’ont rien perçu et pour cause, une commission permanente est indispensable avant l’application de cette mesure. " A ce jour, on a toujours rien reçu" déplore Valérie Bénard, représentante du personnel de l’Arast qui ne cache pas sa déception.
La détresse des manifestants augmente au fil des jours et ils doivent faire face à des situations financières de plus en plus catastrophiques.
Hier, le Préfet de la Réunion est de nouveau intervenu dans ce dossier en annonçant que l’AGS (Association de Garantie de Salaires) s’engage à verser un mois de salaire aux salariés n’ayant pas signé la CRP (Convention de Reclassement Personnalisé). En clair, cela représente "la moitié des indemnités pour la moitié des salariés (583 précisément)".
Cette mesure n’apaise pas le conflit, bien au contraire car pour les manifestants, pas question de faire de sacrifice quant "aux indemnités qui leur sont dues".
L’enthousiasme n’est donc pas de mise suite à l’annonce de cette mesure et la mobilisation continue. Neuf anciens salariés poursuivent leur grève de la faim et affirment qu’ils iront jusqu’au bout du combat. Hier, une ancienne aide à domicile a fait un malaise après plusieurs jours de jeûne.
L’incompréhension règne au Palais de la Source, les occupants ne comprennent pas pourquoi seule une partie des anciens salariés sera sélectionnée pour obtenir le versement d’un mois de salaire.
Il reste 613 personnes qui ont signé la CRP et donc ne toucheront pas de versement de la part de l’AGS. Toujours solidaires, les ex-salariés de l’Arast comptent bien camper au conseil général jusqu’à l’obtention de leurs indemnités bien qu’ils aient reçu une lettre de l’huissier stipulant que cette occupation est illégale. Une réunion est prévue cet après midi à 16h00.