Plus de deux semaines après le passage du cyclone Bejisa, les agriculteurs expriment leur inquiétude, en attendant de recevoir des indemnisations.
À la Plaine des Cafres, le constat est des plus désolants, pour un des nombreux agriculteurs qui presque tout perdu lors du passage de Bejisa. Dans le champ de Jean-Philippe, les pieds de pommes de terre sont secs mais il doit tout de même les arracher afin de sauver les cultures. Ces plantes-là, il les avait mis en terre il n’y a qu’un mois et demi.
Aujourd’hui, son seul espoir pour pouvoir relancer ses plantations : les indemnisations grâce à l’arrêté de catastrophe naturelle. Celui-ci a été rapidement signé, mais l’agriculteur souhaite que lui comme ses confrères perçoivent les aides financières tout aussi vite. Jean-Philippe souligne que celles pour Dumile n’ont été versées qu’un an après le passage du cyclone.
Pour Jean-Philippe, les dégâts sont considérables, la vente de ses pommes de terre génèrent 12 000 euros de bénéfices. L’agriculteur rappelle que seulement environ 20% des pertes sont remboursées. La Chambre d’agriculture, elle a estimé que les dégâts de Bejisa ont coûté 62 millions d’euros à la filière.
Jean-Philippe fait aussi partie des 80% des agriculteurs à ne pas avoir assuré son champ, les agences trouvant ce terrain trop risqué et lui ne pouvant pas se l’offrir.