Les syndicats de la Caisse d’Allocation Familiale dénoncent un manque d’effectif et ils ont déposé un préavis de grève pour jeudi 22 novembre afin de protester contre cette situation.
Les allocataires de la Caisse d’Allocation Familiale (CAF) devront prendre leur mal en patience demain. En effet, les organisations syndicales nationales des organismes de sécurité ont lancé un appel à la grève pour ce jeudi 22 novembre.
Dans notre département, la CGTRécos et l’UNSA/CAF de la caisse de Saint-Denis vont suivre ce mouvement. L’accueil des allocataires est prévu, mais il pourrait être fortement ralenti ou même ne pas être assuré si le nombre de personnels grévistes ne permet pas le fonctionnement du service.
La date du 22 novembre n’a pas été choisie par hasard. En effet demain, les présidents et vice-présidents des CAF se retrouvent à Marseille et les organisations syndicales comptent bien marquer le coup et faire entendre leurs voix.
Les syndicats remettent en cause l’organisation du travail et la mise en concurrence des salariés. Ils réclament :
- l’arrêt des suppressions d’emploi
- l’embauche de CDI permettant d’assurer un service public de qualité
- l’arrêt des mutualisations et externalisations
- l’arrêt des réorganisations permanentes
- la défense de la Convention collective nationale et des acquis locaux
Dès 8h30 demain matin, le personnel gréviste se rassemblera devant les locaux de la CAF de Saint-Denis. Ils comptent ainsi interpeller les parlementaires réunionnais sur cette situation. Les délégués syndicaux déposeront également une motion en préfecture portant sur les difficultés de prise en charge des allocataires. Une situation qui génère souvent des tensions et des agressions verbales, précise Fabrice Vauquelin - secrétaire général de l’UNSA/Caf, se basant sur les dernières statistiques de la CAF.
Les syndicats s’appuient sur un bilan de la Convention d’objectifs et de gestion (COG) 2009/2012 qui fait le constat d’une "situation catastrophique dans toutes les caisses". Le rapport relève par ailleurs que les "missions de service public ne peuvent plus être assurées auprès des allocataires. Le retard dans le traitement s’accumule de manière tragique et les accueils sont fermés les uns après les autres. Les mutualisations et les externalisations se sont accélérées. Pour faire absorber cette charge de travail et maintenir les objectifs, les salariés subissent des réorganisations incessantes. La conséquence directe est l’explosion de la souffrance au travail démontrée par toutes les expertises menées par les CHSCT : forte pénibilité, perte de sens du travail, isolement".
C’est pour dénoncer cette situation que demain le personnel de la Caf de la Réunion, comme dans bon nombre de caisses en France métropolitaine, sera mobilisé.