Les pétroliers ont demandé aux gérants de stations service de réduire leurs marges. Impossible selon ces professionnels qui disent ne pas gagner d’argent sur le carburant, considéré comme un produit d’appel.
Hier, les pétroliers ont demandé de faire un effort financier en réduisant leurs marges, jusqu’à 4 centimes pour les stations du groupe Tamoil. Une baisse impossible selon ces derniers qui soulignent que cette somme correspond à près de 40% de leurs marges.
Sur chaque litre de carburant, les gérants de stations-service gagnent 10 centimes. Cette somme sert à payer les employés, notamment les pompistes, ainsi que le loyer nécessaire à l’installation des commerces. Si ces 10 centimes servent à payer les charges, les gérants affirment qu’ils ne gagnent pas d’argent sur la vente de carburant, considéré davantage comme un produit d’appel.
Ce sont les produits vendus en boutique qui permettent aux gérants de stations services de gagner leur vie. Dans certaines stations, les cigarettes représentent près de 10% du chiffre d’affaires.
Boissons, viennoiseries et autres produits alimentaires représentent également une part importante de leurs revenus. Les stations vendent parfois également des produits plus inattendus comme des chaises de jardin, du parfum ou même des figurines religieuses.
Contrairement à certaines idées reçues, les stations service ne rouleraient pas sur l’or. Chaque jour, Arzou doit régler une quinzaine de factures : livraison de boissons, de chewing-gums, de carburants... Une citerne coûte pas moins de 43 000 euros. La gestion d’une station service nécessite un calcul serré et les gérants affirment ne pas pouvoir réduire leurs marges.