Dans les mains des sénateurs hier soir, le texte qui prévoit la suspension des allocations familiales pour absentéisme scolaire a été acté au Palais du Luxembourg. La proposition de loi du député UMP Eric Ciotti avait déjà reçu l’approbation des députés le 29 juin dernier. Cette mesure qui s’inscrit dans la réforme de l’éducation nationale est pourtant fortement décriée par les élus de la gauche, les principaux syndicats des enseignants et la FCPE.
Le texte prévoyant la suspension des allocations scolaires pour absentéisme a été approuvé hier par le Sénat, après avoir été voté à l’Assemblée Nationale au mois de juin dernier. Les chefs d’établissements auront une grande part à jouer dans l’application de cette nouvelle loi.
Ce sont en effet ces-derniers qui devront informer les inspecteurs d’académie des absences répétées de leurs élèves. Laquelle démarche engrangera un avertissement aux familles puis une suspension des allocations scolaires. Une sanction temporaire qui vise d’une part à dissuader les jeunes de faire l’école buissonnière et de l’autre à responsabiliser davantage les parents démissionnaires.
La procédure sera engagée dès lors qu’un élève aura manqué 4 demi-journées sans fournir de justification valable. Du côté des bénéficiaires de ces aides, on accueille cette nouvelle mesure avec un certain agacement. Pour quelques allocataires, il est même question de délation. Les associations de parents d’élèves critiquent quant à elles l’injustice que provoquerait cette loi.
Partisans et opposants à cette mesure devront tout de même s’y plier. La suspension des allocations, quoique qualifiée comme étant le dernier recours, sera appliquée le mois suivant la constatation de l’absentéisme.