UFC-Que Choisir : plusieurs médecins spécialistes pratiquent les dépassements d’honoraires

LINFO.RE – créé le 10.01.2024 à 05h12 – La rédaction

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L’association UFC-Que Choisir a mené une étude sur le coût des consultations des spécialistes : gynécologues, pédiatres ou encore ophtalmologues.

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Une étude chiffrée publiée en décembre

Depuis des années, la fracture sanitaire en France s’est aggravée. Dans une étude, l’UFC-Que Choisir a dénoncé les tarifs élevés des consultations chez les médecins spécialistes. Ce problème vient s’ajouter au manque de praticiens rendant l’accès aux soins toujours plus difficile.
A noter que cette association milite activement pour un encadrement des pratiques tarifaires. Mi-décembre, elle a publié une étude chiffrée montrant des dépassements d’honoraires actuels des spécialistes.

Des tarifs déclarés à l’Assurance maladie

Comme le rapporte 20 Minutes, l’UFC-Que Choisir a examiné les tarifs déclarés à l’Assurance maladie par quelque 4 615 gynécologues, 4 448 ophtalmologues et 2 735 pédiatres.
D’après ses conclusions, les médecins pratiquant des dépassements d’honoraires (secteur 2) ont tendance à harmoniser leurs tarifs lorsqu’ils sont plusieurs sur un même secteur, mais en appliquant une fourchette de prix élevée.

Détails sur les coûts des consultations

Les résultats de cette étude ont montré qu’il faut débourser en moyenne 72 euros à Paris pour voir un gynécologue, et 56 euros pour consulter un ophtalmologue à Reims. Pourtant, dans les deux cas, le remboursement de la Sécurité sociale se fait sur la base de 31,50 euros (à 70 % en principe, soit 21,50 euros versés). Pour consulter un pédiatre à Nice, il faut payer en moyenne 53 euros, pour une base de remboursement entre 29,50 euros et 38,50 euros en fonction de l’âge de l’enfant.

Baisse de tarifs observée

UFC-Que Choisir a tenu à préciser dans cette étude que la présence de médecins en secteur 1 (ceux respectant le tarif conventionné) dans une zone permet une modération des dépassements d’honoraires de leurs confrères exerçant en secteur 2. Pour des gynécologues du secteur 2, la baisse de tarifs observée atteint 32% au moment où la densité de spécialistes conventionnés augmente d’un point dans la commune. Ce pourcentage est de 16% pour les ophtalmologues et de 18 % pour les pédiatres dans la même situation. Comme solution, l’association a souligné qu’il est urgent de fermer l’accès aux honoraires libres pour les nouveaux médecins en ne leur laissant le choix qu’entre des tarifs conventionnés ou des dépassements d’honoraires strictement encadrés.