La vigilance forte houle en vigueur sur les zones Ouest et Sud de la Réunion depuis mardi dernier 19 heures, a été levée par Météo France ce jeudi après-midi à 17 heures. Si les vagues observées sur nos côtes étaient impressionnantes, la houle n’a causé aucun dégât majeur et n’a heureusement fait aucune victime.
Le premier bulletin de vigilance de Météo France émis mardi dernier pouvait faire craindre le pire. En effet, la houle, notamment au niveau de la puissance et la taille, abordant la Réunion "avait des caractéristiques proches de celle de 2007". Il y a quatre ans, la houle avait surpris la population et les services de l’Etat. Des vagues de plusieurs mètres avaient littéralement ravagé une partie du littoral et tué deux personnes.
Voulant absolument éviter un remake du dramatique scénario de 2007, les autorités ont pris l’alerte lancée par Météo France très au sérieux. Activités nautiques et baignade interdite aux abords des zones les plus exposées, présence renforcée des services de gendarmerie et de secours pour rappeler à l’ordre les imprudents ou éventuellement venir en aide à des personnes en difficultés, tout l’arsenal de sécurité avait été déployé. Des précautions qui se sont avérées adéquates, car hier et cette nuit, des vagues de 5 à 6 mètres en moyenne, atteignant jusqu’à 12 mètres au déferlement ont touché la Réunion.
"Par rapport à 2007, nous avons eu la même hauteur moyenne de houle déferlant au Port Ouest et la même énergie", précise Jacques Ecormier, chef prévisionniste à Météo France. Mais si la force et la taille des vagues de ces derniers jours, sont similaires à celles enregistrées en 2007, la houle aura fait moins de dégâts.
Les autorités ont également mieux préparé l’arrivée de ce phénomène exceptionnel, en appliquant à la lettre le dispositif de prévention. Préfecture, communes et pompiers ont collaboré toute la durée de cet épisode de forte houle. Un minimum d’intervention a été constaté, prouvant l’efficacité du dispositif de prévention. L’équipe nautique des secours, composée de plongeurs, a notamment été renforcée. Toutefois, la préfecture tient à rappeler qu’un petit nombre d’intervention ne signifie pas que le risque était moins grand.
