Dans le Nord comme dans le Sud de l’île, les personnels de l’Education Nationale ont été peu nombreux à répondre à l’appel des syndicats ce jeudi. Seule une centaine de personnes se sont rassemblées sur des places stratégiques de Saint-Denis et Saint-Pierre pour protester contre la réforme de l’évaluation engagée par le gouvernement.
Les rassemblements organisés ce matin dans le Sud et le Nord de l’île n’ont pas attiré foule. Malgré l’appel général de la quasi-totalité des syndicats de l’Education Nationale, les professeurs et personnels des établissements scolaires de la Réunion étaient peu nombreux ce matin.
Environ une centaine de manifestants se sont amassés sur le parvis de l’hôtel de ville à Saint-Pierre pour crier leur colère. A Saint-Denis, un peu plus de 100 personnes ont déflié de l’Université du Moufia jusqu’au rectorat. Selon les syndicats, 15% des personnels du premier degré et 10% du secondaire se sont mis en grève. Peu de perturbations ont été rencontrées dans les établissements scolaires.
Sur les banderoles et dans les slogans un seul mot d’ordre : la suppression de la réforme sur l’évaluation et l’avancement des enseignants engagée par le gouvernement. Le texte de loi soumis à la validation de l’Assemblée Nationale propose une évaluation les professeurs de collège et de lycée tous les trois ans par le chef d’établissement. Les remarques faites lors de cette entrevue détermineront l’augmentation des salaires.
La majorité des syndicats considère ce texte comme inapplicable et conçu uniquement pour permettre d’économiser, pointant du doigt que l’Education ne doit pas être gérée comme une entreprise. Le SNES-Fsu a qualifié cette réforme de véritable "déclaration de guerre". Plusieurs cortèges sont programmés ce jeudi en métropole, mais la mobilisation s’annonce d’ores et déjà modeste.