Nouvelle manifestation pour dénoncer encore et toujours la casse du service public. Demain, les syndicats des enseignants et parents d’élèves protesteront devant les grilles du Rectorat. Ils entendent maintenir la pression face aux suppressions de postes et fermetures de classes.
L’Education Nationale propose des pistes au Recteur pour limiter le nombre de classes et de personnels enseignants. Pour la CGTR Educ’Action et le Saiper Pass 974 qui organisent demain un grand rassemblement devant les grilles du Rectorat , ces mesures visent essentiellement à "rationaliser les moyens" et engendrent une "situation catastrophique".
A Saint-Denis, 120 élèves sont en attente de scolarité, selon les syndicats, qui ajoutent que onze classes ont fermé. L’ouverture d’une classe à l’école Carambole à Saint-Paul est un signe d’encouragement pour la CGTR Educ’Action et le Saiper, décidés à faire plier une nouvelle fois le Rectorat.
Pressions hiérarchiques, tentatives de suicide, harcèlement : les souffrance relevées dans les établissements scolaires seraient nombreuses et fréquentes. Les syndicats pointent du doigt la responsabilité du recteur " pour qui la solution est de déplacer les victimes et de laisser les harceleurs sur place".
La grève se poursuit donc dans plusieurs écoles, collèges et lycées du département. Interrogé sur le mouvement de protestation au collège Leconte de Lisle à Saint-Louis, le secrétaire général de la CGTR Educ-Action, Patrick Corre, affirme que Nassimah Dindar "menace le personnel de sanctions". Le délégué syndical dénonce l’attitude de la Présidente du Département et n’exclut pas une occupation de ses locaux pour montrer la détermination des enseignants.
Une caisse de solidarité a été ouverte pour soutenir les enseignants engagés dans la grève. Les syndicats entendent multiplier les actions jusqu’à ce que les ouvertures de classes programmées initialement soient effectives.