La cérémonie a regroupé une petite centaine d’invités réunis au niveau de la Saline, non loin de la ravine Tabac. Didier Robert a rendu hommage à tous les grands bâtisseurs du projet. Il a notamment cité le nom de Paul Vergès.
Didier Robert a en particulier mis en avant Pierre Lagourgue, « l’homme qui a mis en œuvre cette route ». La femme de l’homme politique disparu a été invitée à cet anniversaire.
À noter que les 45 conseillers régionaux ont été invités à la cérémonie, aucun membre de l’opposition n’a fait le déplacement. La députée maire Huguette Bello, également invitée, n’a pas répondu présente.
Depuis un an, le constat est indéniable, on circule mieux et plus vite entre l’Ouest et le Sud de la Réunion. Malgré la présence récurrente d’embouteillages à l’entrée Ouest de la Route, les automobilistes affirment en majorité que le confort est appréciable depuis l’ouverture de la route le 23 juin 2009.
Dans son discours, le Président de région a mis en avant tous les éléments positifs apportés par cette route. Elle est empruntée par 30 à 60 000 voitures par jours. Ses 4 ouvrages d’art sont uniques sur l’île, les 9 diffuseurs donnent un accès aux hauts de la Réunion qui se retrouvent désenclaver…
Ouverte à la circulation le 23 juin 2009, elle est longue de 34 kilomètres, et relie les communes de Saint-Paul à L’Étang-Salé en longeant le flanc des premières pentes des Hauts de l’Ouest. Elle permet désormais d’assurer une liaison routière à 2 x 2 voies autour des trois-quarts de l’île depuis Saint-Benoît jusqu’au Tampon, exception faite de l’entrée ouest de Saint-Denis, entre le pont Vinh-San et la route du Littoral.
L’itinéraire est particulièrement remarquable par la densité de ses ouvrages d’art, cent vingt-trois au total, dont quatre de catégorie exceptionnelle. La route franchit en effet un grand nombre de ravines. Elle a été nommée par référence au tamarinier, localement appelé « tamarin pays », arbre régulièrement présent dans les paysages que traverse la route.
Le projet d’élaborer la route des Tamarins a été imaginé dès le milieu des années 1980.
L’ouvrage, estimé primitivement à 700 millions d’euros, a un coût dépassant actuellement le milliard d’euros.
Cet axe de 34 kilomètres de long dont les travaux préliminaires ont été entamés en 2003 permet de réaliser une liaison continue en 2x2 voies entre Saint-Denis au nord et Le Tampon dans le Sud.
Au total, la route des Tamarins franchit plus de 120 ravines. Elle compte vingt-six ouvrages d’art non courants et quatre ouvrages d’art exceptionnels.
Un temps annoncé pour courant 2008, la livraison de l’axe a été reportée pour juin 2009. Il préfigure alors une route faisant le tour de l’île par les Hauts voulue en son temps par le gouverneur Louis Henri Hubert Delisle.
Au total, la réalisation de la route des Tamarins aura coûté 1 091 millions d’euros, soit un surcoût de 75 % par rapport au budget prévu en 2000 de 635 millions d’euros. Initialement sous évalué de 10 millions, le montant de l’opération avait déjà augmenté de 127 millions avant le début des travaux en 2005.
Le financement a été assuré par la Région Réunion, maître d’ouvrage, à hauteur de 900 millions environ, dont 500 millions en fonds propres grâce au « fonds d’intervention routier de transports », le FIRT, qui est abondé par la perception locale de la taxe sur les produits pétroliers et dont 400 millions par voie d’emprunt. Le complément a été apporté par l’Union européenne, sur ses fonds structurels d’intervention.