Entre satisfaction et scepticisme, la revalorisation du SMIC confirmée par François Hollande suscitent des réactions dans le rangs des patrons et des syndicats réunionnais.
Lors de son intervention télévisée d’hier soir, François Hollande a une nouvelle fois confirmé la revalorisation prochaine du SMIC (Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance). "Un coup de pouce" nécessaire a estimé le nouveau chef de l’Etat, mais qui ne doit pas "déstabiliser les entreprises". Néamoins, les modalités de cette augmentation reste à définir.
La confirmation de cette promesse fait réagir dans les entreprises réunionnaises. Pour Grégory qui touche le SMIC, cette mesure est une bonne nouvelle. Mais nombreux sont ceux qui se demandent s’ils ne vont pas payer ce "coup de pouce" d’une façon ou d’une autre. C’est aussi le scepticisme qui prime du côté du syndicat patronal.
Yann de Prince, président du MEDEF Réunion, estime que c’est l’Etat qui doit prendre en charge cette revalorisation. "Cela peut se faire par exemple en baissant les charges salariales", souligne Yann de Prince, pour qui cet effort financier ne doit pas peser sur les finances et la compétitivité des entreprises.
La nouvelle est en revanche accueillie favorablement par la CGTR qui attendait que le candidat à la présidentielle tienne ses promesses. Pour le syndicat, cette revalorisation est d’autant plus nécessaire que la situation est particulièrement critique à la Réunion. "90% des salariés sont payés au SMIC à la Réunion", précise Jacques Bhugon,, secrétaire général CGTR. L’organisation syndicale milite pour un salaire minimum à 1700 euros brut et veut pousser le plus loin possible les négociations avec ce nouveau gouvernement à gauche.