Selon les statistiques de l’Insee publiées hier, l’indice des prix à la consommation des ménages a augmenté de 0,7% en avril à la Réunion, atteignant un niveau aussi élevé qu’en octobre 2008. Sur les douze derniers mois, l’inflation s’est envolé de 3% sur le département. L’augmentation des tarifs des produits pétroliers et de l’alimentation contribuent largement à cette hausse globale. Un coup dur pour le budget des ménages.
Les chiffres de l’institut de statistiques pour le mois d’avril 2011 montrent que l’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,7%, contre +0,3% sur le mois d’avril 2010. Les hausses successives des prix entraînent une hausse de +0,8% sur le dernier trimestre et de 3% sur une période d’un an.
L’indice des prix atteint le niveau le plus élevé depuis octobre 2008. La hausse de ce mois d’avril touche tous les postes de dépenses, hormis le tabac dont le prix recule de 0,1%. Lorsqu’on se penche de plus près sur ces statistiques, les prix de l’alimentation progressent de 1,3% dans le département. Les produits frais, notamment les fruits sont les premiers à subir cette hausse avec +4,7%.
Les tarifs des produits manufacturés augmentent de 0,7 %, en comparaison ils étaient en hausse de 1 % en avril 2010. Selon l’Insee, cette progression s’explique par la fin des soldes dans le domaine de l’habillement et des chaussures (+2,4%). Les médicaments et autres produits de santé sont également plus chers de 0,6%. Une hausse qui reflète la flambée des prix pratiqués en parapharmacie et dans le domaine de l’optique médicale.
L’énergie est l’autre secteur contribuant à l’inflation de ce mois d’avril (+2,2%). Un des facteurs d’explication : la hausse de 3,2% des prix des produits pétroliers, intervenue le 1er avril dernier (+ 5 centimes d’euro sur le sans plomb et le gazole et + 29 centimes d’euro sur la bouteille de gaz).
Enfin, l’indice des prix des services s’accroît de 0,3 %, restant relativement stable par rapport au mois d’avril 2010. Les tarifs des transports et des communications sont en progression de 0,9%, portés par la hausse des taxes aériennes.