Mardi, interrogé lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale par les députés réunionnais, Victorin Lurel a réaffirmé que l’état de catastrophe naturelle serait déclarée d’ici la fin du mois.
Le cyclone Bejisa fait parler de lui au Parlement. Hier, lors des questions au gouvernement, Victorin Lurel, ministre des Outre-Mer a été interpellé par Huguette Bello, députée-maire de Saint-Paul et Jean-Jacques Vlody, député PS, sur la question de l’état de catastrophe naturelle.
En effet, Huguette Bello a fait état à l’Assemblée nationale de l’ampleur des dégâts : "tous les secteurs d’activité sont au ralenti. L’agriculture, elle, est dévastée. La saison des fruits est terminée. Les cultures maraîchères sont intégralement détruites. Le recours à l’exportation, parfois depuis Rungis, est à l’ordre du jour. Les conséquences sur les prix, et donc sur le pouvoir d’achat, sont immédiates." La députée a ensuite assuré : "nous présenterons des dossiers complets et formons le vœu que les victimes de Bejisa n’aient pas à subir, elles aussi, de trop longs délais avant d’être indemnisées."
En réponse, Victorin Lurel a réaffirmé que tout serait fait pour que l’arrêté soit pris d’ici la fin du mois et a rappelé que le fonds de secours des Outre-Mer est lui déjà activé pour venir en aide aux personnes n’ayant pas d’assurance.
Quant à un pré-financement en attendant les indemnisations des assurances, Le ministre a aussi annoncé que 10 millions d’euros de l’Etat ont été avancés à l’AFD (Agence française de développement) concernant les indemnisations des assurances pour passer cette période de transition. Ce FOGAP peut être actionné en lui présentant des demandes de financement. Il permet de garantir des prêts bancaires à hauteur de 80%, a expliqué à l’AFP le ministère.