L’attaque de requin qui s’est produite hier au spot de Trois Roches à Saint-Gilles n’est hélas pas la première du genre. L’Observatoire marin de la Réunion en a répertorié 38 depuis 1913. Le mois dernier, ce sont pas moins de quatre requins qui se sont aventurés aux abords des plages les plus prisées de l’île. Les pluies diluviennes et la forte houle qui balaye les côtes sont deux raisons qui expliquent la présence de prédateurs non loin des côtes réunionnaises.
Le mois dernier, quatre squales ont été observés à proximité des plages de l’île et cela, à quelques jours d’intervalle. Ce chiffre, est certes important mais il correspond pourtant aux moyennes relevées durant l’été austral. En effet, bien que présents toute l’année dans les eaux réunionnaises, les requins se rapprochent généralement des sites de baignade dès le mois de décembre, en pleine saison des fortes pluies.
Si la vue d’un tel animal peut effrayer, il faut savoir que dans de nombreux cas, les requins ne viennent pas pour chasser. Les individus présents aux abords des plages peuvent être des femelles venues mettre bas ou encore des jeunes squales emportés par la houle et piégés à l’intérieur de la barrière de corail. De la même façon, sur les quarante espèces de requins qui peuplent la zone, seules cinq s’avèrent dangereuses pour l’homme.
Les accidents qui ont pu se produire ces dernières années rappellent la nécessité pour les baigneurs d’adopter un comportement responsable durant la baignade. Ainsi, afin d’éviter tout accident, il est recommandé aux nageurs de ne pas se mettre à l’eau lorsque les conditions climatiques sont propices aux attaques de requin. Ne pas s’engager dans une eau trouble serait la première mesure de précaution à appliquer. D’autre part, les maitres-nageurs sauveteurs qui assurent au quotidien la surveillance des plages de l’île, conseillent aux baigneurs de ne pas se mettre à l’eau les jours qui suivent les fortes précipitations, et d’éviter la baignade aux heures tardives.