Agriculteurs et éleveurs attendent avec impatience l’acheminement d’eau des bas vers les hauts. A la Chaloupe Saint-Leu, les élevages souffrent. Pas une goutte d’eau n’est tombée depuis trois mois.
Des réserves épuisées à cause des incendies du Maïdo et l’absence de précipitations depuis trois mois illustrent les difficultés des éleveurs installés dans les hauts de l’île.
A la Chaloupe Saint-Leu, Mickaël Ethèves, 35 ans, fait tout pour protéger son exploitation et pallier au manque d’eau. L’éleveur qui possède soixante-dix vaches avait pris l’habitude de se servir dans une retenue collinaire d’une capacité de 1700m3.
Mais aujourd’hui, il ne peut plus compter sur cette réserve, rendue inexploitable. Lors des incendies du Maïdo, les pompiers avaient vidé sa retenue pour combattre les feux qui ravageaient les Hauts de l’Ouest. Malgré les promesses, la retenue n’a pas été remplie, si bien que le jeune éleveur saint-leusien doit utiliser l’eau du robinet pour abreuver ses bêtes.
La FDSEA a mené jeudi 11 octobre une action particulièrement suivie devant la Sous-préfecture de Saint-Paul. Au terme de longues heures de négociations, la FDSEA a vu plusieurs de ces revendications satisfaites :
la mairie de Saint-Leu débloquera des moyens supplémentaires de manière très exceptionnelle pour alimenter les élevages.
les éleveurs pourront remplir les 4 à 5 retenues collinaires par pompage afin d’alimenter l’ensemble des élevages (pour un usage collectif).
enfin, il a été décidé de renforcer les moyens de transport d’eau par la Sica Révia pour l’ensemble des éleveurs de l’Ouest.
Avec ces mesures d’urgence, Mickaël Ethèves et les autres agriculteurs espèrent sortir la tête de l’eau.