La grogne des policiers est au cœur des préoccupations. Mais aussi bien leur sécurité que la notre. La population se sent concernée par leur situation, et apporte leur soutien, comme l’ont soutenu des personnes interrogées à Saint-André et Saint-Denis.
Craignant des représailles, une Saint-Andréenne accepte de témoigner sous couvert d’anonymat. Aujourd’hui, elle soutient entièrement les policiers ainsi que leurs revendications. Pour elle, des moyens supplémentaires sont nécessaires pour assurer la sécurité du quartier Fayard. C’est à cet endroit que des affrontements entre jeunes et policiers ont eu lieu en mars dernier.
"Je trouve que c’est bien, je les soutiens, parce que c’est vrai qu’ils se font souvent caillasser, alors qu’ils viennent pour la sécurité des habitants. Et malheureusement certaines personnes s’en prennent à eux".
Dans le centre-ville de Saint-André, Micheline se souvient d’une époque où les gens avaient une image bien différente de la police.
"Nous avant quand on parlait de la police, il y avait un grand respect. Aujourd’hui, les policiers sont obligés de se cacher un petit peu, car quelques jeunes ont tendance à jeter des cailloux ou faire des mauvaises choses avec les armes".
Une situation similaire du côté du Saint-François à Saint-Denis. Odile habite le quartier depuis une quinzaine d’années. Elle aussi comprend la colère des gardiens de la paix.
"Je pense qu’il manque des effectifs, par rapport aux vols. Il y a beaucoup de choses qui entrent en compte. Des gens qui se font cambrioler, les policiers qui ne peuvent se déplacer".
Cet homme est du même avis : "Ce n’est pas normal qu’un policier se fasse agresser et qu’il ne puisse pas se défendre".