Infiltrations, malfaçons, retards de livraison... Plusieurs locataires de la SIDR montent régulièrement au créneau pour dénoncer l’état de leurs logements. La SIDR contre-attaque et annonce deux mesures : la remise en état des logements dégradés et le renforcement des contrôles avant la livraison des logements.
Dans un appartement de Montgaillard, la moisissure est présente dans de nombreuses pièces et pourtant l’immeuble est neuf. Livré en novembre dernier, quatre mois après plusieurs locataires rencontrent des problèmes importants d’infiltrations.
De la moisissure partout
Une mère de famille confie : “La première semaine où j’ai emménagé j’ai vu un début de moisissure sur les murs. La deuxième semaine en rentrant chez moi je retrouve un mur verre. Et il y a quelques jours ça a commencé à noircir.”
Tout ça dans la salle de bain, dans les toilettes et dans la chambre de sa fille handicapée. Elle ajoute : “Ça n’est pas évident et ça fait peur, parce que c’est ma famille et moi qui restons dans cet appartement. ”
Ces logements neufs et non conformes se multiplient sur le territoire. Selon la SIDR en charge de cet immeuble, près de 200 personnes sont victimes de ces incidents.
Un huissier pour constater la non-conformité des travaux
Si le bailleur social est régulièrement pointé du doigt, ce dernier accuse le laxisme de certains promoteurs.
Bernard Fontaine, directeur général de la SIDR déclare :“Je voudrais présenter à tout ces locataires nos excuses. Parce que les difficultés qu’ils connaissent sont des difficultés que nous ressentons et nous nous devons impérativement d’être d’avantage à leur écoute, d’être plus réactif, plus efficace.”
Ils vont donc se tourner vers les promoteurs et leur faire savoir que dorénavant ils seront avec eux aussi souvent qu’il le faudra pour vérifier la qualité, notamment des salles de bains ainsi que de tout ce qui peut exposer le logement à un problème d’infiltration.
À la demande du bailleur, demain un huissier de justice ira constater la non-conformité des travaux, dans les appartements victimes d’infiltrations et de mal-façons, une première étape pour les locataires avant les réparations.