L’annonce de la ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem de rémunérer nos délégués de parents d’élèves ne fait l’unanimité. Même si l’objectif affiché est d’impliquer davantage les parents dans la vie scolaire.
Une rémunération pour inciter les parents à être plus présents
Sur le front de mer de Saint-Paul, Maurice passe un peu de temps avec ses filles. Ce père de sept enfants n’est pas contre une rémunération pour inciter les parents à être beaucoup plus présents dans la scolarité de leurs enfants.
"Moi mi pense que si i payent les parents pour assister lé déjà bien, parce que c’est sûr que nou la besoin d’argent."
Des parents moins présents lors des rencontres parents-professeurs
Une mère de famille est du même avis. Cependant, elle ajoute que les parents sont moins présents lors des rencontres parents-professeurs. "C’est une bonne chose. Ça fera bouger les parents pour assister aux réunions. Moi je suis parti il y a une semaine de ça, il n’y avait pas beaucoup de parents qui n’étaient pas aux réunions".
"Certains parents ont des bonnes raisons"
Monique Peyroux est une ancienne professeure d’anglais. Elle nous confie que les parents qui ne s’intéressent pas à la scolarité de leurs enfants ont des bonnes raisons. "Il y avait ceux qui, professionnellement, étaient trop occupés. Ceux aussi qui peut-être savaient que s’ils venaient aux réunions parents-professeurs ils n’allaient pas entendre des choses agréables sur leur enfant donc c’était une manière de reculer ce qui allait être désagréable pour eux".
"Être parent n’implique pas d’être payés"
En revanche, Monique est absolument contre cette rémunération pour les parents. Et elle n’est pas la seule à le penser. "Moi je suis sidérée, car le rôle de parent n’implique pas d’être payé pour s’occuper de ses enfants" poursuit-elle.
Un avis partagé par une autre personne : "Moi je pense que ce n’est pas possible, c’est du grand n’importe quoi. Ça ne sert à rien de payer les parents pour surveiller les enfants car c’est inné en nous. On n’a pas besoin d’argent".
Entre ceux qui sont pour une rémunération et ceux qui sont contre, chacun a ses raisons.
Si Maurice n’est physiquement pas présent aux réunions parents-professeurs, il s’arrange toujours pour suivre la scolarité de chacun de ses enfants. C’est sa compagne qui y va à sa place.