Le volcan montre des signes de réveil. Le nombre et la magnitude des séismes augmentent au fil des jours et hier, 57 séismes volcano-tectoniques sommitaux ont été enregistrés. En 8 jours, les scientifiques ont relevé 244 éboulements dans le cratère Dolomieu.
Bilan d’activité avec les faits marquants relevés entre le 4 mai et le 12 mai 2015
Séismicité
Depuis le 4 mai, l’Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise a enregistré :
- 123 séismes volcano-tectoniques sommitaux (soit 12,5 par jours)
- 67 séismes volcano-tectoniques sommitaux profonds (à l’aplomb du sommet sous le niveau de la mer)
- 244 éboulements dans le cratère Dolomieu
- 7 séismes locaux (en profondeur sous ou à proximité de l’ile)
- 4 télé-séismes (Notamment au Népal)
"Les séismes volcano-tectoniques sommitaux ont été localisés à l’aplomb sommet du Piton de la Fournaise, entre 500 en dessous du niveau de la mer et 500 m au dessus du niveau de la mer. Leurs magnitudes sont relativement faibles en dehors de 4 événements dont la magnitude exède" précisent les scientifiques de l’Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise.
A noter : "le nombre et la magnitude des séismes augmentent au fil des jours et que 57 séismes volcano-tectoniques sommitaux ont été enregistrés dans la seule journée du 12 mai. A 1h04 (heure locale) du matin un séisme de magnitude 2.7 localisé sous le sommet a été ressenti par des campeurs au Nez Coupé du Tremblet".
Déformation
La déformation à la base du cône sommital (vers 2000m au dessus du niveau de la mer) se poursuit avec une tendance nette à l’inflation. Au sommet, la vitesse d’inflation s’est ralentie.
Pour conclure, l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise souligne le fait que "l’augmentation des émissions en H2S détectée au niveau des fumerolles du sommet du Piton de la Fournaise depuis mi-mars se confirme et trouve une nouvelle accélération depuis le 5 mai, c’est-à-dire tout de suite après un pic dans les émissions en SO2 observé le 3 mai".
Sur la même période : les scientifiques ont observé "un nouvel enrichissement en CO2 de ces mêmes émissions sommitales avec une tendance modérée à l’augmentation des rapports CO2/H2O, CO2/H2S et CO2/SO2".
"Ces tendances pourraient suggérer une augmentation du transfert en fluides magmatiques vers des niveaux plus superficiels".