En cette période d’hiver austral où soufflent les Alizés, l’activité parapente a le vent en poupe, et semble être un secteur moins épargné par la crise avec une fréquentation touristique régulière.
“J’ai commencé à voler en 1989, c’était du côté de Moustiers-Sainte-Marie. Nous descendions de la Belgique, 800 kilomètres de trajet, pour une semaine de stage là-bas et on n’effectuait que 4 vols maximum (...) alors qu’à La Réunion, il est possible de voler pratiquement tous les jours”, s’enthousiasme Olivier Giot, un passionné de parapente qui a choisi d’habiter à La Réunion grâce à ces conditions idéales pour la pratique tout au long de l’année.
En 25 ans, l’activité a explosé, et une cinquantaine de moniteurs se partagent le marché des adeptes d’Éole. Même s’ils enregistrent une légère baisse de la demande, les professionnels de l’air estiment s’en sortent plutôt bien.
“Par rapport à la crise requin, nous en l’air nous n’avons pas de souci. Donc c’est vrai que les gens se rabattent un peu plus sur les activités de plein air”, confirme Sébastien Saget, professionnel, de Planète Parapente, sur Saint-Leu.
Le contexte de crise impacte le parapente, mais en modifiant la typologie des vacanciers qui se tournent vers cette activité.
“L’année dernière, nous avons plutôt des gens qui pratiquaient le parapente en fin de séjour, s’ils avaient encore des sous pour le faire. Cette année nous avons l’impression d’avoir à faire avec un public qui a un peu plus de fonds, et pratiquent le parapente en milieu de séjour”, explique Franck Bernard, président de la commission “Air” du Syndicat local parapente Réunion (Sypr).