L’évasion de Juliano Verbard en avril 2009 avait suscité la polémique sur l’absence de filins anti-hélicoptères à la prison de Domenjod. Réclamés par les syndicats, ils ne sont toujours pas d’actualité.
Trois ans après l’évasion de Juliano Verbard, la menace plane toujours au dessus de la prison. Inauguré en 2008, le centre pénitentiaire de Domenjod a des équipements modernes, mais ne dispose pas de filins anti-hélicoptère.
Suite à l’évasion de Juliano Verbard en avril 2009, des poteaux de basket ont été installés autour de la cour de promenade. De ce fait, aucun hélicoptère ne peut plus se poser, ce qui n’empêche pas en revanche qu’une échelle ou une corde ne soit lâchée vers les détenus. Les syndicats pénitentiaires réclament toujours l’installation de filets anti-hélicoptères, tout en soulignant que ces derniers n’excluent pas totalement la possibilité de l’évasion, mais simplement l’atterrissage de l’engin.
Témoignant au procès de l’évasion de Juliano Verbard hier, Hubert Moreau, directeur de Domenjod au moment des faits, a expliqué l’absence de ce dispositif. "Il y a trois raisons pour lesquelles aucun filin n’a été posé sur le centre pénitentiaire. Au moment de son ouverture, il n’y avait pas à priori de détenus au profil susceptibles d’être suffisamment dangereux pour s’évader de la prison de cette façon là, deuxièmement le coût financier et troisièmement la nécessité d’aménager ces filins en cas de cyclone", a précisé Hubert Moreau.
Les filins anti-évasion ne sont pas obligatoires, mais fortement conseillés. Environ un tiers des prisons françaises sont équipées de ce système, visant à réduire le risque d’évasion.