Depuis 1994, le don d’organe est régi par la loi de bioéthique. Révisée en 2004, elle s’appuie sur 3 principes fondamentaux : le consentement du patient, l’anonymat du donneur et du receveur et surtout, la gratuité du don.
"Cette loi a pour principal but d’empêcher tout trafic d’organes ; très clairement en France il est strictement impossible de vendre, de monnayer un quelconque organe" explique le Dr Emmanuel Antok, médecin adjoint de l’agence de biométrie.
La situation est différente suivant les pays mais le principe français pourrait être étendu au niveau européen. En France le prélèvement se fait sur une personne décédée de mort cérébrale ou sur une personne vivante et donneuse. Dans ce dernier cas le donneur est un membre de la famille proche du receveur et seuls le rein et une partie du foie peuvent être prélevés. Pour le moment à la Réunion le don du vivant n’est pas autorisé mais pourrait reprendre d’ici 2010. Les donneurs sont d’ores et déjà invités à se faire connaître, comme l’explique Fanny Loieau, infirmière de coordination au GHSR de Saint-Pierre : "on peut être porteur de la carte qui dit que l’on accepte de faire un don, on peut aussi -et c’est très important- en parler autour de soi, à sa famille et à ses proches pour qu’ils puissent effectivement et malheureusement, s’il nous arrivait d’être en mort encéphalique, dire que l’on était donneur".
En 2008, 22 prélèvements d’organes ont eu lieu sur 58 morts encéphaliques. La Réunion fait partie des départements français où le taux d’opposition au don est le plus faible. Cette année, le don d’organe est érigé en grande cause nationale.
Voir aussi le don de moelle osseuse.