Suite au projet de loi anti-sucre déposé par le député guadeloupéen Victorin Lurel en juin dernier, le Ministre de la santé Xavier Bertrand a mandaté les agences régionales de santé afin de lancer des discussions avec les agroalimentaires. A La Réunion, les fabricants assurent que des efforts ont été faits.
Les produits sucrés sont dans le collimateur des agences de santé. A La Réunion et dans les DOM en général, plusieurs produits de la consommation courante ont une teneur en sucre bien supérieure à celle des produits commercialisés en métropole.
C’est sur ce constat que le député guadeloupéen Victorin Lurel s’appuie pour défendre son projet de loi anti-sucre. Le parlementaire, soutenu par une centaine de députés socialistes souhaite en effet dénoncer cette pratique et y mettre court.
A La Réunion, les industriels admettent que certaines boissons gazeuses pour ne citer qu’elles sont 20% plus sucrées que celles vendues dans l’hexagone. Les yaourts contiennent quant à eux trois à quatre grammes de sucre de plus. Toutefois, ces mêmes fabricants affirment que des efforts ont été consentis pour diminuer la teneur en sucre des produits visés, grâce notamment à l’utilisation des édulcorants.
L’agence régionale de santé Océan-Indien (ARS-OI) a été mandatée pour organiser une table ronde avec les fabricants locaux. Il s’agit pour l’organisme de mettre en place des mesures concrètes afin que la composition des produits pointés du doigt soit revue. Dans notre département, on recense un nombre important de personnes diabétiques et/ou en surpoids. En s’attaquant aux produits sucrés, l’Etat veut donc réduire ces chiffres.
Pour le Ministre de la santé Xavier Bertrand, il s’agit de faire en sorte que la teneur en sucre dans les produits vendus à La Réunion soit la même que pour la métropole. A La Réunion, une réunion autour de ce thème se tiendra à la fin du mois de septembre.