Un laboratoire français a isolé à partir du sérum de patients réunionnais atteints du chikungunya, et donc naturellement immunisés contre la maladie, des anticorps (immunoglobulines) qui pourraient être utilisés pour protéger de futurs patients atteint du chikungunya. Il s’agit non pas d’une vaccination, mais d’une sérothérapie.
Toutefois, ces anticorps anti-chikungunya n’ont encore jamais été testés chez l’homme et les doses nécessaires à neutraliser le virus, ne sont pas encore connues.
Ces immunoglobulines doivent faire l’objet d’essais longs et rigoureux chez l’homme avant d’être commercialisés. Dans le meilleur des cas, ce processus qui passe par des essais cliniques de phase 1, 2 et 3 prendra plusieurs années, avant que ce traitement puisse être utilisable en routine.
Les espoirs suscités par ce traitement sont importants car il pourrait être alors possible de protéger directement les nouveaux-nés, nés d’une mère infectée par le virus du chik au voisinage immédiat de ’accouchement.
On se souvient queL’épidémie de chikungunya de 2006 avait suscité beaucoup d’inquiétude chez les femmes enceintes de la Réunion. À l’époque plusieurs d’entre elles avaient transmis le virus à leur enfant. Le virus ne passe chez l’enfant qu’au moment de l’accouchement.