Dans le cadre de la Journée internationale de prévention du syndrome d’alcoolisation foetale, les autorités sanitaires rappellent que "la consommation d’alcool durant la grossesse provoque des anomalies du développement de l’enfant, notamment de son système nerveux".
A l’occasion de la journée internationale de prévention du syndrome d’alcoolisation foetale, l’ARS (Agence Régionale de la Santé) Océan Indien souhaite sensibiliser les parents et futurs parents sur les conséquences de l’exposition des enfants, in utéro, à l’alcool.
"Cette journée doit permettre aussi de réaffirmer les enjeux de coordination des professionnels de santé, du social et de l’éducation" précise l’Agence Régionale de la Santé.
Consommer de l’alcool durant sa grossesse : un danger pour la santé des enfants
Il est nécessaire d’insister sur le fait que "l’exposition prénatale à l’alcool perturbe le développement de l’enfant, notamment son système nerveux, à faible ou forte consommation et ce, à tous les stades de la grossesse. Elle est considérée comme la première cause non-génétique de handicap mental chez l’enfant". Sont ainsi constatés : "des dysmorphies faciales mais aussi des retards de croissance, des difficultés d’apprentissage, des troubles du comportement qui vont se manifester tout au long de la vie".
Le syndrome d’alcoolisation foetale, une problématique évitable
« Zéro alcool pendant la grossesse » : "la grande majorité de la population est désormais consciente des dangers de l’alcool pour la santé de l’enfant à naître" souligne l’ARS. Tout en rappelant que le message « zéro alcool pendant la grossesse » doit être rappelé régulièrement, et particulièrement "par les professionnels au contact des femmes et des couples désireux, ou en attente, d’un enfant".
En cas d’épisode d’alcoolisation importante, ou d’interrogation sur sa consommation, consultez votre médecin : "la consultation permettra d’envisager un suivi renforcé de la grossesse et un examen pédiatrique approfondi, dès la naissance, pour un repérage précoce des atteintes et un accompagnement adapté de l’enfant ; elle sera également l’occasion d’une orientation, si besoin, vers une prise en charge spécialisée du problème d’alcool".
Une politique de prévention, de soins et d’accompagnement coordonnée
L’ARS Océan Indien a réorienté sa politique de santé :
- "Maintien d’une offre de soins étendue en addictologie accessible sur toute l’île : consultations hospitalières, services de cure et de post-cure, centres de soins médico-sociaux,
- Soutien des professionnels de santé, y compris libéraux : financement de deux réseaux de santé, REPERE et SAOME, spécialisés respectivement dans la santé périnatale et dans les addictions, chargés de mener des actions de sensibilisation et de formation des professionnels, et de coordonner les parcours de santé, notamment dans les situations les plus complexes,
- Renforcement de l’accompagnement spécialisé pour les femmes avec dépendance à l’alcool : les centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA), doivent faciliter l’accès aux soins des femmes avec dépendance alcoolique, et favoriser une prise en charge globale, médicale, psychologique et sociale. L’accompagnement de proximité est en effet, pour les femmes concernées, la condition de l’entrée dans les soins et de la protection des enfants à naître".
Toujours selon l’ARS, d’autres actions complémentaires pourraient voir le jour : création d’un centre régional de ressources, expérimentation de parcours de santé.