Au lendemain des Régionales 2010, les acteurs du monde économique local attendent des réponses précises quant à la réalisation des grands projets lancés par la Région. En tête de liste des préoccupations, la question du tram train reste entière.
"Je crois qu’il faut tout simplement au lendemain des élections avoir suffisamment de sagesse et de sérénité pour pouvoir remettre les dossiers à plat et pouvoir prendre une décision politique claire concernant le projet du Tram Train" a déclaré Didier Robert lors du débat télévisé diffusé sur Antenne Réunion quelques jours avant le passage aux urnes pour le second tour des Régionales 2010.
La question du Tram Train préoccupe les acteurs du monde économique qui attendent aujourd’hui une réponse quant à sa réalisation ou non. Le soir du second tour, Jean-Louis Lagourgue - neuvième sur la liste "La Réunion en Confiance" - ne s’est pas dit opposé au Tram Train.
A ce jour, plus de 50 millions d’euros ont été dépensés dans le cadre de ce projet de taille afin de réaliser les études et la société en charge du Tram Train. Ce coût est à la charge du contribuable. Dans le monde professionnel, les terrassiers plaident pour le lancement du projet Tram Train alors que les transporteurs expliquent que la priorité réside dans la réalisation de la nouvelle Route du Littoral.
Les deux corporations sont d’accord sur un point : il est impératif de revoir le tracé de la Nouvelle Route du Littoral et par conséquent, de nouvelles études sont nécessaires, ce qui induit obligatoirement du temps et de l’argent.
Dans le contexte de crise sociale actuelle, les acteurs du BTP (Bâtiment et Travaux Public) attendent des réponses quant à la concrétisation de grands chantiers, indispensables à la survie des entreprises locales selon eux.
Le Tram Train est quant à lui sur les rails quant aux études déjà réalisées mais la question financière doit être réglée. Sans la dotation ferroviaire, ce projet est compromis car trop coûteux. La nouvelle majorité de la Région devra donc peser le pour et le contre quant à la poursuite de ce projet qui pèse 1,5 milliard d’euros.
Dans la contexte actuel et le changement de présidence à la tête de la Région, seuls les riverains de la rue Desmolières - menacés d’expropriation - profitent de ce délai relatif à la réflexion.