Comme annoncé, le Préfet de la Réunion a convié les professionnels du BTP à participer à l’installation du Conseil supérieur de la commande publique présidée par Margie Sudre, mercredi 15 septembre. Cette réunion au sein de la CCRI a débuté à 14h00 et après plus de deux heures d’échanges, Michel Lalande a présenté les axes prioritaires qui ont été étudiés.
Comment s’est passée l’installation du Conseil supérieur de la Commande publique ?
Michel Lalande : Cela s’est très bien passé. Comme je le souhaitais, c’est à dire dans un climat constructif. Chacun a apporté sa pierre à la construction d’un édifice, qui est celui de la commande publique. J’ai trouvé que le débat était de haute volée. J’ai trouvé en tous cas tous les participants soucieux de pouvoir apporter des réponses concrètes à crise de la commande publique actuellement à la Réunion.
Quelles sont les mesures concrètes arrêtées ?
Michel Lalande : Il y a beaucoup de mesures concrètes dont les principes ont été arrêtés. Il y en a une qui va être réalisée d’ici la fin de la semaine : c’est une lettre conjointe du président de l’association des maires, du président du conseil régional, de la présidente du conseil général, du Préfet de la Réunion, sous l’égide de la présidente Margie Sudre, à tous les donneurs d’ordres publics de la Réunion les exhortant vraiment à passer les ordres de service sur les marchés que leur collectivité ont décidé de passer (Etat, Région...). C’est une mesure concrète : accélérons les commandes publiques dont nous avons la responsabilité et qui sont inscrites dans nos budgets respectifs. C’est la première chose avec la nécessité forte pour nous tous, dans le mois qui vient, de faire augmenter sensiblement l’engagement des crédits dans l’économie réunionnaise.
La deuxième série de mesures que nous avons arrêtées : ce sont des mesures d’ordre plus juridiques qui relèvent de ma compétences. C’est rappeler aux maires et à tous les exécutifs locaux, les marges de manoeuvres que nous offre le code des marchés publics dans les formalités relatives à la constitution des dossiers de marchés publics. C’est le deuxième grand chantier : informer les maires sur la réalité de leurs droits dans le cadre des marchés publics.
En ce qui concerne le prix des carburants, on apprend une baisse (de deux centimes pour l’essence et le gazole et 40 centimes pour le gaz). Comment on en arrive à une baisse ?
Michel Lalande : C’est plutôt une bonne nouvelle, non ? On en arrive à une baisse tout simplement en faisant jouer le marché. J’avais dit à mon arrivée que c’est le marché qui serait finalement le régulateur du prix de l’essence et du gaz. Dans les premiers mois suivant mon arrivée, on était plutôt sur une tendance à la hausse mais depuis le mois de juillet, on est plutôt sur des tendances à la baisse. Tout simplement parce que le prix du brent s’est stabilisé et puis surtout, l’euro s’est apprécié par rapport au dollar. Ce qui est une très bonne nouvelle pour les Réunionnais puisque cela se traduit par une baisse de 40 centimes sur le prix de la bouteille de gaz de deux centimes pour l’essence et le gazole. Avec une clause de revoyure dans un mois, pour que le marché joue pleinement son jeu.