Réunis au coeur du Palais de la Source, les conseillers généraux se sont penchés sur le dossier très attendu du Plan départemental d’élimination des déchets aménagés et assimilés. Ce plan révisé ainsi que son rapport environnemental ont été adoptés à la majorité. Dans le clan de l’opposition, cinq élus ont voté contre, cinq conseillers généraux ont préféré s’abstenir.
L’un des sujets les plus attendus lors de l’assemblée plénière du conseil général qui s’est déroulée ce mercredi 29 juin était sans nul doute le Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PDEDMA).
Avant la phase des débats, une lecture technique portant précisément sur l’historique des procédures a retenu l’attention des élus du Palais de la Source. Il faut savoir que le Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PDEDMA) est "un document de planification qui a pour objectif de coordonner l’ensemble des actions à mener tant par les pouvoirs publics que par les organismes privés en vue d’assurer l’élimination des déchets ménagers et assimilés".
Ce Plan comprend plusieurs objectifs :
- La réduction de la production des déchets ménagers et assimilés.
- L’augmentation du recyclage matière et organique.
- Le traitement des déchets résiduels.
- La recherche d’un équilibre entre : la garantie de la santé des populations et le respect du milieu naturel (minimiser les impacts) ; la préservation des ressources naturelles et la maîtrise des coûts.
Pour rappel : le Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés a été adopté en 1996 puis révisé en 2002. Il repose sur le choix du tri, du compostage et de la valorisation énergétique avec la création de deux incinérateurs mais aujourd’hui, il a été remanié. Le projet des deux incinérateurs a été abandonné.
En effet, il est maintenant indispensable d’ajuster ce Plan afin qu’il tienne compte de l’absence de création des deux usines d’incinération. De plus, il est actuellement nécessaire de prendre en considération le faible taux de réalisation (30%) des installations de traitements des déchets mais également l’augmentation de la population, de l’évolution des modes de consommation - de plus en plus producteurs de déchets - , ainsi que la saturation des deux installations de stockage des déchets non dangereux à l’horizon 2014. Enfin, ce Plan doit répondre aux objectifs européens et nationaux.
Les trois axes prioritaires du Projet de Plan révisé :
Premièrement, ce Plan est axé sur la prévention.En clair, l’objectif est de "réduire de 7% la production des déchets ménagers". "La réalisation de nombreuses actions de prévention permettrait d’atteindre un tonnage évité de 62 000 tonnes à l’horizon 2020".
La valorisation est présentée comme étant le deuxième axe de ce Plan. Avec pour objectif d’"améliorer les performances de valorisation matière et organique afin de recycler 45% des déchets produits à l’horizon 2015 et 50% en 2020".
Troisième axe : la maîtrise des impacts de traitements des déchets résiduels est présentée comme une priorité afin de "réduire les quantités à enfouir avec le choix du prétraitement mécano biologique des déchets résiduels et leur enfouissement".
Ainsi, le projet de Plan prévoit de mettre en place :
- Trois installations de prétraitements mécano-biologique (PTMB) associées à des sites d’enfouissement :
= Une unité PTMB par stockage réversible dans le bassin Sud de 68 000t/an.
= Une unité PTMB par stabilisation dans le bassin Ouest de 48 000 t/an.
= Une unité PTMB par stabilisation dans le bassin Nord/Est de 70 000 t/an.
- Trois sites d’enfouissement de capacités suffisantes pour traiter les déchets ultimes :
= Un site d’enfouissement pour le Bassin Sud de 70 000 t/an.
= Un site d’enfouissement pour le Bassin Ouest de 49 000 t/an.
= Un site d’enfouissement pour le Bassin Nord Est de 74 000 t/an.
En 2020, 195 000 tonnes de déchets ultimes seront enfouies (ordures ménagères stabilisées, refus de tri, déchets non valorisables) selon ce Plan.