Suite à la révélation de la présence d’affiches racistes dans les locaux de la gendarmerie de Bras Panon, pas moins de neuf gendarmes ont été entendus par leurs collègues de la section de recherche dans le cadre de l’enquête administrative. En ce qui concerne l’aspect judiciaire, les conclusions de l’enquête menée par la brigade de recherches sont attendues ce lundi 30 mai. Elles doivent être rendues au Procureur de la République qui devra décider des suites à donner à cette affaire.
Les imprimés à caractère raciste stigmatisant les jeunes maghrébins affichés en plein coeur de la gendarmerie de Bras Panon ont provoqué la colère du préfet Michel Lalande et l’indignation des associations de lutte contre le racisme. Suite à cette affaire révélée dans les colonnes du Journal de l’Ile vendredi 27 mai, le major de la brigade a immédiatement été suspendu de ses fonctions. Furieux, le préfet a d’autre part demandé à ce que des sanctions disciplinaires soient prises "dans les plus brefs délais".
Placardées sur le tableau de service des gendarmes de Bras Panon, le "portrait" d’un "Niktamère" a provoqué un tollé sur le département. Le Préfet de la Réunion s’est dit "furieux" de constater de tels actes "inacceptables" (cf. "Les dérapages racistes provoquent la colère du Préfet").
Ces affiches stigmatisent les Maghrébins de façon humiliante en comparant les jeunes hommes à des animaux. Baptisé "le Niktamère", ce cliché raciste d’un jeune d’origine maghrébine est accompagné de phrases clairement xénophobes. La diffusion de ces deux imprimés à caractère raciste et fasciste dans les locaux de la gendarmerie de Bras Panon a suscité de nombreuses réactions d’indignation. La gendarmerie a pour sa part considéré ces propos comme étant "intolérables" et s’est dite "ulcérée" par la divulgation des portraits-robot, et des messages inspirés de l’extrême droite.
Plusieurs sanctions disciplinaires sont attendues à l’encontre des gendarmes concernés dans le cadre de l’enquête administrative. Quant au commandant de la brigade de gendarmerie de Bras-Panon, il a immédiatement été suspendu ses fonctions vendredi 27 mai.
Après avoir eu des échos dans la presse nationale, cette affaire pourrait également avoir des suites sur le plan judiciaire. Ce lundi matin, le Procureur de la République a pris connaissance des conclusions de l’enquête menée par les hommes de la section de recherches. Richard Bometon devra décider des suites à donner à cette affaire.
De son côté, le Colonel Le Mouel - Commandant de la gendarmerie de la Réunion - est allé à la rencontre des gendarmes de la brigade de Bras-Panon. Le commandant de la brigade où ont été affichés les imprimés à caractère raciste a quant à lui été suspendu de ses fonctions.