Marie Elysabeth Billaud, 44 ans comparait ce jeudi devant la Cour d’Assises. Celle qui a lardé sa maîtresse de plusieurs coups de couteau le 13 décembre 2008, avant d’essayer de se donner la mort récuse aujourd’hui encore les accusations de préméditation et assure ne pas avoir voulu donner la mort à sa victime, Anne Fontaine. Ce matin, c’est le profil psychologique de la victime que les experts ont tenté de brosser, non sans mal.
Le 13 décembre 2008, Anne Fontaine alors âgée de 30 ans décédait sous les coups de son amante Marie-Elysabeth Billaud. Alors qu’elle comparait ce jour devant la Cour d’Assises, proches et experts se sont succédés à la barre pour décrire cette femme aujourd’hui âgée de 44 ans, à la personnalité ambigüe.
Ces différents témoignages avaient pour dessein de comprendre davantage les raisons qui ont poussé Marie Billaud à se rendre au domicile de sa maîtresse à la Possession ce vendredi 13 décembre 2008 et à lui asséner plusieurs coups de couteaux avant d’attenter à sa propre vie. Le portrait psychologique dressé ce matin par la psychologue en charge du dossier a laissé apparaître une femme marquée par une enfance difficile et manquant d’assurance.
Cette liaison qu’elle entretenait avec Anne Fontaine lui avait apporté confiance en elle. Mais le souhait de la jeune femme de mettre un terme à cette relation aura sans doute conduit à l’acte désespéré de Marie Billaud. Dans le box des accusés, cette-dernière a gardé tête baissée, craignant visiblement d’affronter le regard de l’assistance.
Parmi les temps forts de cette audience, le témoignage de l’époux de Marie aura lui aussi marqué les esprits. L’homme qui a reconnu faire chambre à part avec sa femme depuis la naissance de leur fils semble pourtant lui accorder un soutien sans faille. Alors qu’il décrivait l’accusée, il lui a renouvelé sa confiance et sa tendresse, d’une voix tremblante et pleine d’émotion.
Cet après-midi, il s’agira pour le Parquet de déterminer si Marie Billaud a volontairement donné la mort à sa maîtresse. Ces accusations de préméditation, l’accusée continue à les nier en bloc. Une attitude qui surprend. Et pour cause, des vêtements de rechange avaient été retrouvés lors de l’enquête et preuve avait été donnée que Marie Billaud s’était séparée de l’arme après son méfait.
Les jurés devront éclaircir ces différents points lors de l’audience de cet après-midi.