Depuis plusieurs semaines, des résidents sont excédés par les nuisances sonores d’un établissement situé sur la plage à la Saline-les-Bains. Une situation juridique est en cours, même si le propriétaire de l’établissement souhaite rester en bons termes avec le voisinage.
À la Saline-les-Bains, certains résidents, habitant aux alentours d’un certain établissement situé sur la plage, ne supportent plus la musique du jeudi soir. Une habitante située à proximité de cet établissement vit actuellement un calvaire, selon ses mots :
"Franchement, ça tape sur les nerfs. C’est souvent de la musique électronique et ça résonne dans les murs, dans le sol, même dans ma salle de bain quand je prends ma douche. C’est vraiment plus possible."
Certains riverains, excédés par cette situation, veulent monter un collectif. Toutefois, pour d’autres personnes, la gêne ne provient pas forcément de cet établissement :
"Moi, ça ne me gêne pas, ça fait un peu d’animation et j’apprécie que cette structure respecte les règles et à partir de 22h il n’y a plus de musique."
"Moi ce qui me pose problème, ce sont les clients de cet établissement lorsqu’ils reviennent sur le parking après un bon apéro, ils parlent très fort ou mettent de la musique à fond dans leur voiture. Moi, j’ai un enfant qui dort et c’est gênant."
Selon un conseiller de l’opposition à la mairie de Saint-Paul et fervent défenseur de la zone balnéaire, au-delà du conflit, c’est l’occupation du domaine public par un commerce (l’AOT) qui pose problème :
"L’établissement est sur la zone de crête où toutes constructions sont interdites déjà. Deuxième chose, l’AOT qu’ils n’ont plus depuis 2018 stipule de façon très claire qu’à la fin de celle-ci, les constructions doivent être détruites et la plage remise en état."
"Nous avons hérité de cette situation, ce qui aurait dû être fait à l’époque c’est une étude juridique. Nous allons pouvoir contractualiser et cadrer juridiquement cette structure."
Le propriétaire de l’établissement, Jean-Claude Vergoz, qui emploie 48 salariés, assure vouloir garder un bon rapport avec le voisinage et qu’il met tout en œuvre pour limiter les nuisances sonores.
L’association Agir pour la Défense du Domaine Public Maritime et de l’Environnement (Agir DDPME) a adressé à Emmanuel Séraphin, maire de Saint-Paul et délégataire de la gestion du Domaine Public Maritime (DPM), ainsi qu’au préfet de la Réunion, Jacques Billant, un courrier électronique demandant la cessation immédiate par arrêté municipal ou préfectoral, des activités de l’établissement concerné sur le Domaine Publique Maritime (DPM). Elle réclame également la démolition des structures bâties sur le site par cette société, et la remise en état de la plage aux frais de ses associés.
Matthieu Patou-Parvédy