Suite à la suspension de l’activité de transplantation rénale sur le département, les patients ne cachent pas leurs inquiétudes. Aucune greffe de rein ne sera réalisée jusqu’à la fin de l’année 2010 et par conséquent, les malades devront se rendre en métropole. Cette nouvelle organisation est un "coup dur" pour les 157 malades qui sont actuellement inscrits sur la liste d’attente.
Pour rappel, l’Agence Régionale de la Santé a annoncé hier la suspension de l’activité des greffes rénales. C’est suite à deux décès suspects qu’a eu lieu cette semaine, une mission d’inspection commandée par l’ARS. Pour plus de précision, les contrôles ont commencé le 23 août.
Suite à ces contrôles, le CHR - seul établissement français dans le Sud de l’Océan indien qui est autorisé à pratiquer la greffe de reins - , a "suspendu l’activité de transplantation rénale jusqu’à la fin de l’année 2010 et ce, afin d’améliorer la qualité et la sécurité de la prise en charge des patients" , à la demande de l’ARS.
Cette nouvelle organisation préserve l’accès à la greffe rénale pour les 157 patients inscrits en liste d’attente. De plus, l’activité de prélèvement est maintenue.
Pour Jean-Michel - atteint d’insuffisance rénale et sous dialyse depuis dix ans -, cette nouvelle est "désolante". "J’attends toujours une greffe pour réussir à me battre" explique ce patient. Pour lui, se rendre en métropole s’il peut obtenir une transplantation rénale signifie qu’il sera seul au moment de l’intervention car ce patient n’a pas de famille dans l’hexagone.
Pour être débarrassé de tous les déchets organiques que son corps ne peut plus éliminé, le sang de Jean-Michel est filtré par un dialyseur, tel un rein artificiel. Pendant quatre heures, trois fois par semaine, il est donc pris en charge au CHR. Pour plus de précision : la dialyse est un processus de filtration par lequel les déchets sont séparés des substances indispensables au fonctionnement de l’organisme.