Un mineur de quinze ans a été arrêté à Paris juste après le démantèlement du commando de trois femmes djihadistes de Bussy Saint-Antoine. Cette nouvelle arrestation hausse le niveau de menace terroriste à son niveau maximal.
L’adolescent de quinze ans a été arrêté samedi dernier dans le 12e arrondissement de Paris, dans un immeuble de la rue Villiot, rapporte Le Parisien. L’appartement où il vivait a déjà fait l’objet d’une perquisition administrative en avril, et le mineur a été assigné à résidence dans le cadre des attentats du 13 novembre 2015. Cette nouvelle arrestation intervient dans un contexte de menace terroriste maximale, après le démantèlement du commando de femmes de Bussy Saint-Antoine il y a quelques jours..
Samedi, il a diffusé des messages inquiétants concernant plusieurs sensibles à Paris, comme les commissariats, les gares ou encore les églises. Selon une source du Parisien, il a reconnu pendant sa garde à vue qu’il voulait "mourir en martyr après avoir tué tous un tas de kouffars (non-musulmans)" dans une attaque meurtrière à l’arme blanche.
Le mineur a été entendu et placé en garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine. "Il est interpellé car on s’interroge sur un possible passage à l’acte en réponse aux appels à attaquer la France depuis la Syrie", indique une source proche de l’enquête. Cette source précise que l’adolescent était en contact avec Rachid Kassim via Telegram, messagerie internet sécurisée appréciée des djihadistes pour sa confidentialité.
Rachid Kassim, originaire de Roanne, dans le Rhône, est un propagandiste très actif de Daesh. Il diffuse depuis les zones de guerres en Irak et en Syrie des listes de cibles potentielles et de scénarios d’attentats en France. Des liens ont été établis entre lui et au moins un des auteurs de l’attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray. Il a par ailleurs félicité l’auteur de l’attentat de Nice, le 14 juillet, dans une vidéo mettant en scène l’exécution de prisonniers syriens.
Selon les enquêteurs, Rachid Kassim a aussi été en contact avec au moins l’une des femmes du commando démantelé ces derniers jours. Celles-ci ont tenté de faire exploser une voiture remplie de bonbonnes de gaz en plein Paris et préparaient une autre attaque jugée imminente.