Dans une interview avec le JDD, le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, a dévoilé une batterie de mesures destinées à renforcer la sécurité dans les établissements pénitentiaires.
Une semaine après la violente agression de deux surveillants de prison dans la prison d’Osny, le ministre français de la Justice a tenu un discours ferme sur les conditions de détention de certains prisonniers radicalisés.
Le ministre qui veut durcir "immédiatement" ces conditions, a précisé qu’elles concerneront "les cinq unités de prévention de la radicalisation" expérimentées en France dans les prisons de Lille-Annoeullin, Fleury-Mérogis, Fresnes et Osny, qui regroupent 89 personnes.
Le ministre prévoit des changements de cellule, des "rotations de cellule systématiques" et la hausse des fouilles. Pour ce qui est des affaires personnelles des détenus, elles "seront limités au sein des cellules", selon le ministre. Par ailleurs, les contrôles des publications extérieures seront mis en place. "Ces mesures entreront en application cette semaine", a fait valoir le ministre.
Par ailleurs, le ministre prévoit de "revoir en profondeur l’évaluation des détenus qui y sont placés afin de renforcer leur prise en charge et la sécurité des personnels".
En France, 1400 détenus sont considérés comme radicaux. Parmi eux, 325, dont 80% encore en attente de jugement, sont, selon le ministre, "incarcérés pour une incrimination terroriste".