En déplacement dans un Centre d’accueil et d’orientation (CAO) à Tours (Indre-et-Loire), le président de la République François Hollande s’est montré déterminé à démanteler la jungle de Calais. Il a assuré qu’il n’y aurait pas de "mini-Calais" en France.
François Hollande s’est rendu, ce samedi 24 septembre, à Tours, dans l’un des 164 "centres d’accueil et d’orientation" destinés à accueillir des réfugiés, en attendant la fin de la procédure de leur demande d’asile.
Avant de se rendre dans à Calais lundi, le chef de l’Etat s’est exprimé depuis un Centre d’accueil de réfugiés, à Tours. François Hollande s’est montré déterminé à démanteler la jungle de Calais "pour des raisons humaines de responsabilités" et "confiant" dans la répartition de 9000 demandeurs d’asile "dans les prochaines" semaines sur l’ensemble du territoire. "Nous faisons en sorte d’accueillir dignement, humainement les personnes qui demandent le droit d’asile", a affirmé le président de la République. Ceux qui obtiennent le statut seront "intégrés", ceux qui ne le peuvent seront "raccompagnés", a-t-il assuré, entouré du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, la ministre de la Santé Marisol Touraine et la ministre du Logement Emmanuelle Cosse.
Depuis leur création, fin octobre 2015, les CAO, conçus comme des sas vers la demande d’asile, ont pris en charge 5638 personnes en provenance de Calais. Durant sa visite, François Hollande a fait en sorte de rassurer les maires, soutenant que le démantèlement de Calais n’allait pas engendrer des mini-Calais éparpillés sur le territoire. "La France ne sera pas un pays où on trouve des campements" de migrants, a déclaré le chef de l’État. "La France est un pays de droit, un pays de règles, il faut être ferme sur les questions d’immigration", a-t-il ajouté. Selon lui, la France "est capable d’être digne, d’être humaine et en même temps d’être responsable, parce que nous avons des règles claires".