Alors que les élèves des écoles et des collèges sont subjugués par les toupies "hand spinner", les enseignants sont hors d’eux.
Un effet hypnotisant
Depuis quelques temps, les
toupies "hand spinner" envahissent les cours de récréation. Ces
jouets sont devenus très populaires dans les écoles et les collèges que les professeurs ont commencé à prendre de strictes mesures. Dans le collège Jean-Baptiste Clément de Colombes dans les Hauts-de-Seine par exemple, Salomé, enseignante d’histoire-géographie parle d’une situation
"insupportable". Elle est en effet énervée face à la démocratisation de ce jouet depuis deux ou trois semaines. Les enfants les emmènent en cours, ce qui fait un petit bruit de ventilateur.
"Et avec les modèles qui clignotent, on se croirait en boîte de nuit", a-t-elle lâché sur le récit de
20 Minutes. Pour Sandrine, professeur de maths dans un collège du Tarn-et-Garonne, ce jouet a un effet hypnotisant pour ses élèves.
Une concentration plus fuyante
Les établissements de Salomé et Sandrine toupies
"hand spinner" n’ont pas encore interdit les
toupies "hand spinner" dans leur cour. Cependant, les enseignants ont décidé de faire la loi dans les classes en les confisquant. D’autres écoles et collèges ont néanmoins décidé de taper plus fort
en interdisant ces jouets comme c’est le cas dans un collège de l’Oise. Julie, enseignante d’anglais dans l’établissement a évoqué une raison de sécurité à cause des accidents provoqués par le spinner notamment par les modèles pointus. Ce jeu conçu pour les enfants ayant des troubles de l’attention rend leur concentration plus fuyante, souligne la professeure qui a déjà confisqué 10 exemplaires en une semaine.
Un sentiment d’exclusion
Le "hand spinner" a aussi provoqué un conflit entre les élèves. "Comme à chaque fois qu’un jouet est à la mode, il y a forcément du troc entre les élèves", a expliqué Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp, principal syndicat des enseignants du premier degré. Et la professeure d’ajouter que "les plus grands peuvent forcer la main des plus petits". Sans oublier le sentiment d’exclusion que le jouet peut
procurer chez l’enfant qui n’en a pas.