Deux des trois bergers de Fatima, au Portugal, vont être canonisés par le pape François au mois de mai. Agés de 9 et 7 ans en 1917, ils avaient affirmé avoir assisté à des apparitions de la vierge Marie.
Le pape François se rendra à Fatima, au Portugal, les 12 et 13 mai prochain. Il procèdera à la canonisation de deux des trois enfants bergers, âgés de 9 et 9 ans, qui affirmaient avoir assisté à plusieurs apparitions de la vierge Marie en 1917. L’Europe était alors en pleine Première Guerre mondiale. L’église catholique a reconnu les faits comme étant des miracles.
Fin mars, le pape François avait signé un décret de la Congrégation pour la cause des saints relatif au miracle attribué à l’intercession du bienheureux Francisco Marto, né en 1908 et décédé en 1919, et de la bienheureuse Jacinta Marto, née en 1910 et décédée en 1920.
Selon les principes de l’église catholique, une canonisation marque la reconnaissance officielle qu’une personne est "sainte et au paradis". Au moins deux miracles sont nécessaires, l’un pour sa béatification, l’autre pour sa canonisation. Ces miracles sont considérés comme étant des "signes tangibles de sa proximité avec Dieu".
La tradition affirme que la vierge Marie serait apparue à six reprises en 1917 à Jacinta, 7 ans, Francisco, 9 ans, et leur cousine Lucia, 10 ans. Elle leur aurait révélé un message divisé en trois "secrets" jugés prophétiques de l’Histoire du XXe siècle.
Après la mort de Francisco et de Jacinta, Lucia dos Santos, devenue sœur Lucia, a confié les deux premiers secrets à un évêque en 1941 et ils ont été rendus publics par le pape Pie XII en 1942. Le premier secret, où sœur Lucia évoque "une grande mer de feu avec des démons et des âmes" évoquerait la vision de l’enfer. Le deuxième annoncerait le début d’"une guerre encore pire que celle en cours".
Sœur Lucia a transmis le troisième secret en 1944 au pape Pie XII avec la recommandation de ne le divulguer qu’après 1960. Mais aucun pape avant Jean Paul II n’avait voulu le révéler, ce qui avait provoqué de multiples spéculations sur sa teneur. Selon le Vatican, ce troisième secret contenait une vision prophétique de l’attentat qui a visé le pape Jean-Paul II en 1981.