D’après l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs, cette situation résulte d’une liquidation de la société de ces milliers d’entrepreneurs. Le BTP et le commerce sont les secteurs les plus touchés.
La situation semble s’améliorer avec un recul de 7,6% du nombre de liquidations judiciaires prononcées. Toutefois, plus de 55 000 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi en 2016, rapporte ce jeudi l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs. Dans les détails, les artisans-commerçants et gérants de TPE étaient les premiers concernés par les liquidations judiciaires. Par secteur d’activité, la moitié des pertes d’emploi concerne notamment les entrepreneurs du bâtiment (24,8%) et du commerce (23,1%). Une hausse considérable a par ailleurs été observée pour les taxis (+54%), les auto-écoles (+20%) ou pour les infirmiers (+21%). En revanche, les chiffres se sont stabilisés dans la restauration rapide ou les débits de boisson.
Les dirigeants concernés par le chômage étaient en moyenne âgés de près de 45 ans, précise cet organisme. Selon ce dernier, environ 75% des entrepreneurs au chômage l’an dernier avaient moins de trois salariés, et 14% en comptaient entre trois et cinq. "Nous menons un travail de sensibilisation auprès des chefs d’entreprise pour les convaincre de la nécessité de se protéger", a confié Élodie Warnery, déléguée générale de la GSC sur le récit du Figaro. En effet, plus l’entreprise est petite, plus son dirigeant est menacé de se retrouver dans la rue suite à la défaillance de sa société.
En termes de répartition géographique, la majorité des 13 régions françaises observe une amélioration par rapport à 2015. Et pour cause, 70% d’entre elles ont enregistré un nombre de liquidations judiciaires en baisse de plus de 10%. Les chiffres, tels qu’ils sont présentés par l’observatoire, sont toutefois contrastés. Les pertes d’emplois dans certaines régions se présentent à deux chiffres : la Corse (+23%), la Haute-Marne (+31,9%), les Hautes-Alpes (+22,9%) et l’Indre (+18%).