Ce mercredi 7 septembre, le parti majoritaire UMP a annoncé avoir suspendu de ses rangs Pierre Charon, un membre dissident qui a décidé de faire cavalier seul aux élections sénatoriales.
Les sanctions ne se sont pas fait attendre. Pierre Charon, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, qui a déposé hier une liste dissidente pour les sénatoriales a été suspendu de l’UMP. Jean-François Copé a annoncé ce mercredi 7 septembre son "exclusion temporaire" ainsi que d’autres membres dissidents à l’instar de Jacques Gautier dans les Hauts-de-Seine.
" Le bureau politique a décidé à l’initiative de Jean-Claude Gaudin (président de la commission nationale d’investiture de l’UMP) de suspendre ceux de nos amis qui malheureusement ont fait le choix de présenter des listes dissidentes, à Paris et dans les Hauts-de-Seine ", a déclaré Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, lors d’une conférence de presse.
Malgré les mises en gardes de Nicolas Sarkozy et François Fillon, Pierre Charon a persisté à se porter candidat aux élections sénatoriales du 25 septembre à Paris. Pourtant, mardi matin, le chef de l’Etat a appelé le parti à se resserrer les rangs pour les sénatoriales dans la capitale. "On ne peut pas tolérer de listes dissidentes, y compris de gens qui osent se réclamer de moi. On ne peut pas tirer contre son camp", a-t-il prévenu. L’ancien conseiller à l’Elysée n’a pas été cité nommément mais "tout le monde a compris qu’il s’agissait de Pierre Charon", selon l’entourage de Nicolas Sarkozy.
En avril, M. Charon a pris la décision de faire cavalier seul après avoir été exclu de la liste officielle par le président de la République. La tête de liste UMP à Paris est représentée par la ministre des Sports Chantal Jouanno.