Elle s’appelle Zaïna Meresse et est une des dernières « chatouilleuses » de l’île hippocampe. Cette vieille Mahoraise est passée maître dans l’art d’indisposer les élus comoriens de passage à Mayotte. A l’époque il y a plus de 30 ans, les femmes de l’île avaient pris l’habitude de chatouiller, jusqu’à les gêner, les hommes qui les dérangeaient. Une pratique qui peut faire sourire, mais qui était une véritable arme pour celles qui n’ont pas toujours la parole sur l’échiquier politique mahorais.
À chaque venue d’un élu des Comores, Zaïna Meresse s’approchait de lui et le chatouillait désagréablement.
Elle n’était pas la seule à le faire, car selon elle, plusieurs femmes étaient à ses côtés.
Cétait presque devenu une composante du folklore mahorais, les « chatouilleuses » s’exprimaient ainsi depuis plusieurs dizaines d’années.
La pratique est devenue discrète. Zaïna qui a de plus en plus de mal à se déplacer, affirme que dans ce contexte de référendum, les occasions de chatouiller les Comoriens de passage, ne manqueraient pas.