Nicolas Sarkozy bondit sur le recours du gouvernement à l’article 49-3 pour attaquer François Hollande.
Nicolas Sarkozy a réagi sur l’utilisation de l’article 49-3 de la Constitution par Manuel Valls mardi, rapporte 20 Minutes. Le 49-3 est un refus de la démocratie, a dit le président de l’UMP, rappelant au passage qu’il n’en avait jamais fait usage au cours de son quinquennat.
"C’est la conséquence des mensonges répétés de François Hollande", a-t-il indiqué. "Quand on ment aux Français, on en paie le prix", rajoute le président de l’UMP. Il a affirmé que le président n’avait pas respecté ses engagements de campagne et crée ainsi un climat de révolte. Le recours au 49-3 est d’après lui un aveu de la faiblesse de François Hollande devant sa majorité et de la France.
Il a en outre ironisé sur "la toute petite loi Macron" dont les difficultés d’adoption prouvent que l’exécutif "n’a pas la force de convaincre sa majorité" et a prédit "beaucoup plus de chômeurs fin 2015". Réfutant toute atteinte portée à l’unité nationale post-attentats de Paris, l’ancien président a cependant dénoncé le "silence assourdissant" de la Garde des sceaux Christiane Taubira, cible privilégiée de la droite pour son supposé "laxisme".
S’il a dit travailler pour une "alternative" à l’exécutif actuel, l’ancien président a cependant assuré que sa candidature à l’élection présidentielle de 2017 n’était "pas obligatoire". "Si ce n’est pas moi, ce n’est pas moi", a-t-il dit, alors qu’Alain Juppé a d’ores et déjà fait part de son intention de concourir à la primaire. Il a exclu toute alliance de l’UMP avec le Front National. "Une voix pour Madame Le Pen est une voix pour la gauche", a-t-il martelé. "Tout responsable UMP qui conclura un accord avec le Front National sera immédiatement exclu", prévient d’ores et déjà Nicolas Sarkozy.