Le 14 mars, la mort d’une fillette atteinte d’une peste pulmonaire, dans la commune rurale d’Ambohimangakely dans la région Analamanga a provoqué un trouble social au sein de la communauté. Les autorités, craignant une épidémie, prendront les mesures nécessaires pour ceux qui refusent la désinfection.
Un trouble social un peu inhabituel a éclaté dans la commune rurale d’Ambohimangakely. En effet, suite à la mort d’une fillette atteinte d’une peste pulmonaire, les autorités administratives de ladite communauté et certains habitants sont entrés en conflit.
Certains habitants refusent d’aller dans les centres de santé de base et ne veulent pas que les agents de la mairie désinfectent leur entourage. Une situation qui ne plaît pas au maire de la commune, le docteur Naina Andrianarison. « La commune continue de faire des sensibilisations à travers les grands ménages publics. On ramasse les ordures trois fois par jour, on fait un ratissage. Avec le Bureau Municipal d’Hygiène (BMH) d’Antananarivo et le ministère de la santé, on a fait des pulvérisations d’insecticides dans les menages mais certains se sont engagés à ce que jamais on le fasse chez eux », a-t-il déclaré.
D’un autre côté, les habitants se défendent face aux polémiques. « On commence à en avoir assez de cette situation. Si la peste est réellement là, nous serons tous déjà atteints », assure Lise Razanany, un habitant. Avant d’ajouter : « Chaque fois qu’on est malades, les médecins demandent s’il ne s’agit pas de la peste, si on nettoie bien notre entourage, si on utilise des insecticides et tout ».
Face à cette situation désolante, les autorités vont prendre les mesures adéquates pour ceux qui ne veulent pas coopérer. « Pour ceux qui refusent la désinfection, on leur demande de signer un engagement comme étant les responsables de la propagation de la peste dans leur localité ou dans celle de leur voisinage », affirme Mamy Andrianavony, médecin chef au sein du centre de santé de base de la commune.