Opérée en juin dernier pour une appendicite, Aurélie a vu sa vie se briser à l’âge de 23 ans. Depuis la ville de Nice où elle réside désormais, la jeune réunionnaise a accepté de nous livrer sa malheureuse expérience, décrivant son opération "ratée" et les lourdes séquelles qu’elle doit aujourd’hui encore supporter.
Un parcours scolaire brillant, une mobilité réussie, et une motivation sans faille : Aurélie, 23 ans, s’est donné tous les moyens pour réussir son projet professionnel et s’émanciper. Mais c’était sans compter le drame qui s’est abattu sur la jeune femme l’an dernier.
En vacances dans le département, Aurélie tombe malade. Souffrant d’une appendicite, elle est alors opérée en juin 2010 au Centre Hospitalier Régional de Bellepierre. Après une semaine d’hospitalisation, elle rentre à Nice, son lieu de résidence. Et c’est un an plus tard que les ennuis ont commencé. Constatant que du pue sort de son ventre, elle demande un avis médical. Le 14 juillet 2010, Aurélie est admise d’urgence au CHU de l’Archet 2 à Nice où elle sera de nouveau opérée.
Les équipes qui la prennent en charge en métropole tentent d’apaiser ses douleurs mais Aurélie présente deux trous dans le ventre. La jeune femme multipliera les séjours à l’hôpital, en août, puis en septembre et une troisième fois en novembre 2010.
Malgré ces différentes interventions, l’état de santé d’Aurélie ne s’améliore pas, bien au contraire. Chaque jour, une infirmière doit lui prodiguer des soins pour empêcher que ses plaies ne s’infectent. Depuis l’opération qu’elle a subi à la Réunion, Aurélie vit un véritable cauchemar.
Pour valider son Bac pro, la jeune femme doit justifier d’une activité durant trois ans. Or, avec sa santé fragile, elle dit ne plus être en mesure de travailler. Résultat, Aurélie est contrainte de solliciter l’aide de ses parents qui l’aident comme ils peuvent et lui apportent également un soutien psychologique.
Sans ressources et complètement désespérée, Aurélie songe à poursuivre le médecin et l’hôpital de Bellepierre pour cette erreur médicale. Celle qui se dit victime d’une négligence a d’ores-et-déjà récupéré l’ensemble des compte-rendus opératoires. Grâce à ces documents qu’elle a remis à son avocate Maître Hoarau, elle compte monter un dossier et poursuivre le combat pour faire reconnaître la responsabilité de l’établissement de santé.