L’ancien député Thierry Robert a accordé un entretien inédit à Antenne Réunion après sa destitution.
Le pire scénario
"C’est le pire scénario. L’inéligibilité vous empêche d’exercer la défense des Réunionnais au niveau local ou à l’Assemblée nationale."
"Cela ouvre des perspectives intéressantes. Cela me donnera les coudées franches, cela me laissera du temps pour me consacrer davantage à la population, être plus proche d’eux et je crois que c’est quelque chose qui était peut-être nécessaire."
"Rentrer dans le moule de l’élu pour être politiquement correct. Je ne l’ai jamais été, je le ne suis pas et je ne le serai jamais. C’est clair, net et précis. J’en paye probablement le prix aujourd’hui."
"Il y a une réalité. C’est des faits. Quand on dit qu’il n’y a pas eu une volonté de payer alors que depuis le 5 décembre, des chèques sont partis, des accords ont été signés avec l’administration fiscale. Je ne peux pas accepter cela. Après un week-end de réflexion, je prends acte de la décision."
"Si j’ai commis une erreur, c’est d’avoir dit que je touchais 90 000 euros par mois. Cela a entraîné beaucoup de jalousie. Mais si je ne l’avais pas dit et que c’était la presse qui l’avait annoncé, j’aurais aussi été pointé du doigt."
"2017 était une année noire pour une de mes entreprises, j’ai injecté à titre personnel de l’argent, j’ai demandé un échéancier pour payer qui a été accepté. Je trouve que la décision est sévère et injuste."
"J’ai peut-être aussi été trop naïf de penser que l’échéancier me permettait d’être dans les clous avec la loi."
"Ceux qui croient que c’est fini. Quand on prend un engagement, il faut aller jusqu’au bout, il faut continuer le combat. La Réunion n’a pas la dynamique qu’elle doit avoir."
"On a des pistes sur le candidat du LPA. On ne regardera pas l’affect, l’ego. On regardera le meilleur candidat."